Un Euro juniors pour savoir

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Trois garçons et autant de filles sont du voyage, du 2 au 15 avril, à Porec, en Croatie, avec l’ambition de briller sur la scène continentale et de poser des jalons pour l’avenir.

La délégation tricolore en lice est sciemment réduite, la DTN ayant fait le choix de n’emmener, en Croatie, que celles et ceux qui possèdent suffisamment d’atouts et d’expérience pour avoir une carte à jouer lors d’un tel rendez-vous majeur. Sans compter, pour ces demoiselles, un manque de densité à haut niveau qui réduit d’autant le nombre potentiel de candidates.

Pour ce qui est du trio masculin, Mohamed Dahmane Djemmal (-54 kg), encore junior 1, aura l’occasion de s’étalonner et de se forger un précieux vécu lors de son premier grand championnat. « C’est un boxeur qui a du cœur, ce qui est à la fois sa qualité et son défaut. Il va falloir qu’il soit plus fin tactiquement et qu’il apprenne à gérer un combat. Et puis, il doit boxer avec plus de conviction car il fait mal mais il n’y croit pas », prévient Mohammed Taleb, entraîneur en charge du collectif masculin jeunes.

Pour son cousin Djamel Djemmal (-60 kg), l’heure est à la confirmation alors qu’il en est à sa troisième année au pôle France jeunes, à Nancy. D’autant qu’il y a douze mois, il était en lice pour une breloque avant de devoir renoncer à disputer son quart de finale en raison d’une blessure. Pour se hisser sur la boîte, il pourra s’appuyer sur « son coup d’œil, sa mobilité et sa gestion de l’espace », dixit Mohammed Taleb qui pointe, en revanche et là encore, « un manque de conviction et une propension à ne pas suffisamment poser ses appuis lorsqu’il frappe ».

Son profil fait toutefois du Roubaisien un candidat à un accessit tout comme, bien sûr, Sandro Pica (63,5 kg), à condition que ce dernier ne soit pas victime de lui-même. En effet, l’Azuréen, qui s’était paré du bronze lors de la précédente édition, « manque parfois de maturité, déplore l’entraîneur national. Il est capable de faire des combats d’extra-terrestre comme de se braquer et de déjouer. Il ne sait pas toujours gérer ses émotions. S’il y parvient, il peut aller au bout. Logiquement, il devrait être sur le podium. »

Entraîneur en charge du collectif féminin jeunes, Malik Nahim aspire également à voir au moins l’une de ses trois protégées ramener une médaille. La tâche s’annonce peut-être plus ardue pour Mathilda Fragnieres (-48 kg), junior 1, qui est en train d’éclore après s’est fait remarquer dans les cadre du programme de détection mis en place par la DTN. Lauréate, en 2023, du critérium cadettes, la longiligne fausse-garde bragarde est « dotée d’un bon direct du bras avant et d’une bonne gestion de l’espace », confirme Malik Nahim. Elle s’apprête donc à honorer, pour la première fois de sa jeune carrière, une échéance de cette importance. « A elle de ne pas se prendre la tête et de ne pas se mettre la pression d’autant que c’est une boxeuse d’avenir, tempère l’entraîneur national. Il lui reste à gagner de la maturité. »

Championne de France en titre, Aya Baadi (-50 kg) est la seule à être membre du pôle France de Nancy. Pour forcer son destin et ne pas repartir de Porec bredouille, l’Occitane, qui est surtout à son aise en contre-attaque, « devra prendre l’initiative et ne pas être attentiste, a fortiori face à des adversaires qui n’avancent pas sur elles », avertit Malik Nahim.

Enfin, Maloé Teresi est montée en -54 kg alors qu’elle s’est adjugé le titre national en -52 kg. En effet, la Niçoise, sans doute la plus aguerrie de ce triumvirat, éprouvait des difficultés à faire le poids. « C’est une fille intelligente sur le ring, assure Malik Nahim. En outre, elle est mature physiquement et assez complète techniquement. C’est quelqu’un qui se donne les moyens de réussir. » En espérant que cela paye.

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