En ce samedi 19 novembre, les huitièmes de finale des championnats du monde juniors, à La Nucia, en Espagne, ont été fatals à Christopher Hippocrate, Yojerlin Cesar et à Cyndelle Bachelet, lesquels ont livré des performances inégales.
En -75 kg, Yojerlin Cesar n’est pas parvenu à appliquer la bonne tactique face à l’Ouzbek Khabibullaev Turabek. Pourtant, tout avait bien commencé avec le gain du round initial en provoquant et en relançant à chaque fin d’échange devant un rival qui se contentait de contre-attaquer. Néanmoins, le Lyonnais avait une fâcheuse tendance à se jeter et à délivrer des crochets larges qui arrivaient en bout de course. Puis, le pressing de l’Ouzbek finissait par payer en neutralisant le Rhônalpin et en l’empêchant de tirer le parti de sa belle technique. D’autant que ce dernier avait le tort d’avoir à la fois arrêté d’en découdre de loin, à sa distance, et de livrer bataille les mains insuffisamment hautes en sortie d’action, au point de s’exposer inutilement. Il aurait dû, en outre, être toujours en mouvement et ne jamais rester durablement dans l’axe. Enfin, dans le troisième opus, il s’est délité mentalement dans un à toi à moi qu’il a parfois subi et au cours duquel chacun a joué son va-tout. Un échec que Mohamed Taleb, entraîneur national en charge du collectif masculin jeunes, attribue, entre autres, à « la pression de la victoire et à une difficulté à gérer ses émotions ».
Christopher Hippocrate a livré une super prestation
De son côté, Christopher Hippocrate (-51 kg) a été déclaré perdant de manière très discutable au profit du Thaïlandais Junthasorn Wacharakorn (Tha) mais n’a nullement démérité. « Il a livré une super prestation. Il a su feinter, rentrer avec le bras avant, remiser et ressortir dans la foulée quand l’Asiatique passait à l’offensive avec son jab, confirme Mohamed Taleb. Les juges l’ont vu perdant mais la balance aurait tout aussi bien pu pencher de son côté. Ils ont récompensé la maturité supérieure du Thaïlandais qui continuait à avancer même lorsqu’il était touché. Ils ont aussi, à mon sens, sanctionné le défaut de précision de Christopher qui a donné l’impression de manquer de maîtrise. »
Chez les filles, Cyndelle Bachelet (54 kg) s’est quelque peu battue (5-0) toute seule devant l’Allemande Chrisovalantou Koutsochristou. « Elle est passée à côté de son combat alors que celui-ci était largement à sa portée. C’est une déception, admet Elias Friha, entraîneur national en charge du collectif féminin jeunes. Cyndelle est trop restée en face de son adversaire après avoir terminé ses actions, le tout en ayant, de surcroît, les mains un peu basses, si bien qu’elle a encaissé les contres de sa rivale qui se contentait de donner des séries en se jetant tout droit. Or, notre stratégie consistait, au contraire, à travailler puis à partir latéralement pour ne pas entrer dans son jeu. » Résultat, une défaite sur le fil alors que la Normande avait même réussi à s’adjuger la première reprise grâce à sa capacité à enchaîner et à toucher son opposante. Le tout avant, ensuite, de baisser de régime sous l’effet de la fatigue. Vraiment dommage.