Tournoi de pré-sélection olympique : décryptage du casting

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Le Comité de sélection s'est réuni, le 20 décembre, pour désigner les athlètes habilités à s’aligner au tournoi national de pré-sélection qui se tiendra en février prochain. Une épreuve qui a pour finalité d’identifier les numéros un et deux dans chacune des catégories olympiques et, par là même, celles et ceux qui iront aux Jeux Européens qualificatifs pour Paris 2024. 

Premier constat : certaines catégories ne sont pas complètes avec moins de quatre pugilistiques inscrits. C’est le cas en -92 kg, chez les hommes, mais également en -60 kg et en -75 kg, chez les filles. « Nous avons fait le choix non pas de reprogrammer des championnats de France bis mais de retenir, pour ce tournoi, exclusivement les gens qui satisfaisaient l’ensemble des critères requis, justifie le DTN, Mehdi Nichane. En effet, il convient de rappeler que ces derniers n’étaient ni optionnels ni facultatifs. Il était indispensable que, sur ce point aussi, nous soyons inattaquables. » Ce qui explique, par exemple, certaines absences comme celle de Moreno Fendero (-71 kg) en délicatesse avec son poids, de Maxime Vaz (+92 kg) qui n’a pas l’expérience internationale requise pas plus que Lilia Cherifi (-60 kg).

Par ailleurs, aussi surprenant pour ne pas dire atterrant que cela paraisse au regard de l’enjeu sportif, certains n’ont pas pris soin de lire le règlement ! Ainsi ont-ils envoyé leur dossier de candidature hors délai quand d’autres l’ont fait alors qu’ils ne répondaient sciemment pas aux conditions d’admissibilité, lesquelles avaient pourtant été clairement énoncées…

« Nous avions à cœur de permettre à un boxeur ou à une boxeuse lambda qui concourait, dans une catégorie olympique, à ces championnats de France, de pouvoir rêver d’une participation aux JO de 2024, résume Mehdi Nichane. Nous avons respecté notre engagement puisque tou(te)s les champion(ne)s de France dans les catégories olympiques ont été retenu(e)s d’office. Pour le reste, nous avons statué afin d’identifier celles et ceux qui ont le meilleur profil pour défendre les couleurs de la France lors des différents Tournois de qualification olympique (TQO), à commencer par les prochains Jeux européens. Nous avons privilégié ceux qui nous apportent des certitudes. Pour cela, nous avons procédé à des arbitrages. Des personnes qui ont un potentiel intéressant sont restées à quai. En particulier des jeunes au sujet desquels nous avons estimé que de telles échéances arrivaient peut-être un peu trop tôt. »

« Tout le monde sera placé sur un pied d’égalité »

C’est le cas de Yojerlin Cesar, sacré champion de France en -75 kg et qui est censé monter en -80 kg, une catégorie dans laquelle il manque encore de maturité physique puisqu’il n’a que dix-huit ans. Idem en ce qui concerne Maelys Richol en -66 kg qui, elle, sera encore junior, au regard du règlement international, en juin prochain, et ne sera donc pas autorisée à disputer les Jeux européens.

Si Maïva Hamadouche (-60 kg), désireuse de privilégier sa carrière en boxe professionnelle, ne s’est pas positionnée, d’autres pros ont, en revanche, voulu retenter l’aventure olympique. A cet égard, on citera notamment Christ Esabe (-57 kg), Jordan Rodriguez (-57 kg), Souleymane Cissokho (-71 kg), Yanis Mehah (-71 kg), Mathieu Bauderlique (-80 kg), Gaetan Ntwambe (-80 kg), Delphine Mancini  (-54 kg) et Estelle Moselly (-60 kg).

« Certains n’ont pas complètement refermé le livre de leur parcours en amateurs, se félicite Mehdi Nichane. La perspective des Jeux de Paris suscite forcément des envies sachant, encore une fois, que tout le monde sera placé sur un pied d’égalité. Cela donnera forcément un tournoi de pré-sélection qui sera une belle compétition sous forme de poule. Rien n’est joué d’avance. » Rendez-vous à Saint-Quentin, du 3 au 5 février.

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