Francis Togba-Tchoffo, 28 ans, se lance à la conquête du titre de champion de France des moyens demain soir à Niort, face au Niortais Davy Armand, 31 ans. « Ce titre, j'en rêve depuis mon enfance au Cameroun. Jeune boxeur, je me suis trouvé en présence de Laurent Boudouani, alors champion de France, et j'ai eu comme une révélation : c'était ce que je voulais devenir ! »
Francis Togba-Tchoffo jouera gros à Niort. Crédits image C. .C
Voilà douze ans que Francis Togba-Tchoffo est venu s'installer en France pour concrétiser son rêve. En 2006, il a rejoint Imed Herzi, à Lormont, avec qui il a accédé au professionnalisme puis il s'est placé cette année sous la coupe de Joël Narcam à Pessac.
Une revanche à prendre
Francis Togba-Tchoffo et Davy Armand vont se disputer le titre de champion de France abandonné par Karim Achour qui disputera ce même soir un titre européen en banlieue parisienne. Les deux hommes se connaissent puisqu'ils se sont déjà rencontrés en quart de finale de la Coupe de la Ligue en janvier 2013 : Armand l'avait emporté avec un petit point d'avance. « J'ai été volé, estime Togba-Tchoffo. Je l'avais nettement dominé alors que, blessé, je n'avais pu boxer que d'un bras, mais toute la salle lui était acquise. Écœuré, je m'étais promis de ne plus aller boxer là-bas, mais les circonstances en ont décidé autrement. Cette fois, je me déplace en pleine possession de mes moyens. J'ai peaufiné ma condition dans la salle Gigagym d'Artigues et Joël Narcam m'a préparé en fonction des enseignements de notre précédente confrontation. Armand est plus grand que moi mais, avec mon mètre 68, j'ai été le plus souvent dans cette situation. Par contre la nature m'a doté d'une pugnacité, d'un punch, d'une résistance et d'un mental à toute épreuve qui vont faire la différence samedi soir. J'ai subi beaucoup d'injustices mais je suis un guerrier dans l'âme et, samedi soir, je vais réaliser un rêve d'enfant. Je fais seulement appel à la justice : que l'équité soit respectée ».
Pratique. Demain soir, salle de l'Acclameur à Niort.
Par Alain Douaud
Source : Sud Ouest