Finalement, ce sera le bronze

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Marwan Mouflih (-57 kg) et Maelys Richol (-66 kg) ont tous deux cédé en demi-finale des championnats de monde juniors à La Nucia, en Espagne. Leur médaille de bronze récompense néanmoins leur parcours remarquable.

Marwan Mouflih est mal entré dans son match face au Mexicain Gael Urias Cabrera. Ce dernier a un style pas si éloigné des standards de la boxe pro, en particulier une propension à occuper tout l’espace du ring, à travailler en séries de deux coups puissants et à changer de garde. Dans un premiers temps, l’Isérois n’est pas parvenu à imposer un pressing aussi intense que celui prévu. « Il s’est un peu laissé endormir, regrette Mohamed Taleb, entraîneur national en charge du collectif masculin jeunes. J’aurais voulu qu’il soit un peu plus agressif, engagé et actif. En outre, Marwan avait du mal à remonter les mains en sortie d’attaque et n’était pas toujours dans le bon timing. » Dans le deuxième opus, le Berjallien s’est ressaisi et a été à la fois plus offensif, plus entreprenant et plus mobile. Si bien qu’il était beaucoup plus fréquemment le premier et le dernier en action même s’il lui était ardu de conclure les échanges tant le Latino revenait sans cesse à la charge. Enfin, dans l’ultime reprise, les débats se sont logiquement intensifiés, chacun jouant son va-tout. Hélas, au cours de ce à toi à moi, le Tricolore s’est fait toucher au visage. Bien qu’il n’était absolument pas sonné, il a été compté par l’arbitre, ce qui a, sans doute, fait pencher le verdict (5-0) en sa défaveur aux yeux des juges alors que les deux hommes faisaient jeu égal.

« Marwan Mouflih  a largement le niveau mondial »

« Marwan a fait une très belle prestation et étalage de sa force mentale. Il a montré qu’il a largement le niveau mondial, se réjouit Mohamed Taleb. Je suis fier de lui. Il avait affaire à quelqu’un de dur. Le Mexicain était tout à la fois un technicien, un frappeur et un styliste. Il n’y a pas à rougir de cette défaite. »

Devant la Kazakhe Seidish Bakyt, Maelys Richol est, quant à elle et de l’aveu même d’Elias Friha, entraîneur national en charge du collectif féminin jeunes, « passée à côté de son combat dans la mesure où elle n’est pas parvenue à mettre en place la stratégie convenue ». L’Asiatique étant du genre à beaucoup sautiller sur place et à se jeter pour réduire la distance, il fallait  que Maelys la cueille en allongeant les bras pour la contrer en se décalant. Au lieu de cela, elle laissait rentrer son opposante et se collait alors qu’elle est beaucoup plus grande que Seidish Bakyt. Avec, à la clef, des accrochages qui l’ont desservie en lui faisant perdre de l’efficacité. Par ailleurs, elle avait les mains basses et n’a, de surcroît, pas réussi à gérer ses émotions en allant à la bagarre dans les trois dernières minutes. Résultat, l’Essonnienne se faisait surprendre et compter trois fois, incitant l’arbitre à arrêter là le duel.

« Cela ne doit pas occulter ses excellentes performances durant ce tournoi, tempère Elias Friha. Elle a pâti de son manque d’expérience alors que sa rivale ne lui était pas largement supérieure, loin s’en faut. En somme, Maelys a un été un peu submergée par l’enjeu. »

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