Takoucht : un Prado... nneur ?

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Samedi soir, à Balaruc-les-Bains (Occitanie) ? le Carolo va mettre en jeu sa ceinture IBF-Internationale  des plume. Histoire de rester en lice pour défier le champion du monde gallois, Lee Selby.
 
 
La carrière de Sofiane Takoucht depuis son titre européen et son Gant d’Or en 2010 n’a pas été un long fleuve tranquille entre disparition en mer et réapparitions  miraculeuses… Le destin veut que Baby Face, pour son dernier challenge, ait trouvé des eaux plus sereines à Balaruc-les-Bains, sur les bords de l’Etang de Thau. Le Sétois Frédéric Perez, entraîneur du ROB, l’y a accueilli en « grand frère », succédant au « grand père » marseillais, Jean Molina. Samedi, dans ce lieu touristique, avec thermes et casino -  deux sponsors importants de la soirée - le Carolo remettra en jeu son titre international IBF des plume, marche-pied officiel vers un championnat du monde : « Je la veux cette ceinture mondiale dans une fédération reconnue. Si on me proposait un championnat dans une fédération mineure comme la WBF, je ne suis pas sûr que j’accepterais. C’est un vrai titre que je veux… ». Dans une hiérarchie dominée par le Gallois Lee Selby, il faut prendre les candidats les uns après les autres, les éliminer,  à commencer sur le Vieux-Continent. Un autre Espagnol , Sergio Prado, ancien champion de son pays et de l’Union européenne, - dit Schuster parce qu’il a joué en jeune au Real de Madrid à l’époque de  l’international allemand - va succéder à Alexander Cazares, battu aux points le 8 avril 2017 à Sedan.
 
« Apprendre à frapper »
 
 
Sofiane Takoucht a pu mettre les gants avec Karim Guerfi (à gauche) champion d'Europe des poids coq
 
« Surtout pas un adversaire facile », insiste Fred Perez. Techniquement, Sofiane Takoucht n’a rien à envier à un challenger espagnol (de 35 ans contre 32) en revanche plus expansif sur un ring. C’est là que l’association Perez-Takoucht va être jugée. Fred, ancien champion de France, tombeur de Stéphane Haccoun, était du genre battant et explosif. Et cette qualité innée chez lui, il s’évertue à l’inculquer à un disciple deux fois barré (titre EBU et demi-finale mondiale IBF) par le Belge Alex Miskirtchian  bien plus physique et percutant. « Personnellement, j’avais une frappe naturelle mais on peut l’améliorer en ayant de meilleurs appuis, de bonnes rotations du tronc pour transférer toute la force. Le travail a été entamé avec Jean Molina à son passage chez les pros mais il avait une boxe amateurs et il faut finir cette métamorphose », explique Fred Perez. « C’est un véritable changement de manière de boxer. Sofiane en a pris conscience », assure le coach, investi comme s’il prolongeait sa propre carrière.
 
Depuis un mois et demi, Baby Face - très vite au poids - a été placé dans les meilleures dispositions. Fred Perez a allié rigueur et psychologie avec un boxeur à l’esprit particulier qui a besoin à la fois de solitude et de sollicitude. Ce n’est pas du côté de l’intéressé qu’il faut chercher des indices sur le choc tel qu’il pourrait se dérouler : « Chaque combat a sa vérité. Tout ce que je sais c’est que je ne me suis pas éloigné de ma famille (qui va bientôt s’agrandir) et de ma fille, que je n’ai pas aussi laissé mon café à Charleville pour envisager autre chose que la victoire ». Samedi dernier, Baby Face s’est rendu à Marseille avec le papé Jean Molina et Fred Perez pour assister au sacre mondial WBA des lourds-légers d’Arsen Goulamirian.  Il en a profité pour prendre la pose avec Jean-Paul Belmondo, qui pour la petite histoire, était le fan n° 1 de son rival belge Alex Miskirtchian.  Qui sait si un jour, Sofiane Takoucht n’aura pas Bebel à ses côtés pour de vrai et pour un vrai titre lui aussi. Le seul objectif capable de le motiver…
 
Par Jean-Pierre Prault

 

 

 

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