Le souvenir vendômois est doux et frais. La force de frappe de Sylvain Luce s'annonce retrouvée et bouillante.

Sylvain Luce affrontera Augustin Malécot. Photo archives NR, Serge Vialle

Théâtre des finales régionales amateurs et des élites, le gymnase Ampère de propose également deux combats professionnels, dont la rencontre entre le boxeur du BC Saint-Maure (34 ans, 17 combats dont 8 victoires) et l'Orléanais du BC Victoria, Augustin Malécot (26 ans ; 7 combats dont 3 victoires). Sylvain Luce va évoluer en terre connue, lui qui était venu rafler le titre au tournoi de France l'année dernière face à Ludovic David. Sept semaines après avoir tenu tête au Belge très expérimenté Ismail Abdoul (39 ans, 95 combats dont 57 victoires), à Gand, le lourd-léger (-90 kg) saint-maurois était revenu battu mais regonflé à bloc. « Ce combat m'a fait grandir », avait-il commenté à son retour en France. Surmotivé, « El Loco » entend bien faire parler son expérience face à un adversaire de 8 ans son cadet. Jeune et fringant. Mais pas que… « J'ai déjà fait une mise de gants avec lui. C'est un grand gaucher avec une grosse allonge. Il faudra avancer, casser la distance. C'est ce que les "petits" doivent faire dans ces cas-là. Sinon, on prend trop de coups. Là, il faudra bouger, se déporter, rentrer dedans, confie Sylvain Luce, pas spécialement mal à l'aise avec les pattes gauches. Je n'ai aucun problème avec les gauchers. Ce qui me préoccupe le plus, c'est son allonge et sa vitesse de bras. Il est en plus très athlétique ». Trouver le juste milieu, tel sera le challenge du protégé de Sébastien Piteau. « J'ai senti un retour en confiance après la Belgique. Au-delà de sa belle prestation, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas terminé un combat sans avoir mal aux mains, explique l'entraîneur saint-maurois. Je m'attends à un combat très intéressant. Il ne faudra pas prendre l'adversaire à la légère. Je connais bien son entraîneur Thierry Primault. Ils ne seront pas là pour faire de la figuration ». Et son poulain de prévenir : « Je me sens bien. Je n'ai plus du tout mal aux mains. C'est la première fois depuis ma fracture de la main droite en 2014 que je vais boxer à 100 % de mes moyens, savoure Sylvain Luce. Après, il faut que le cerveau suive. Si j'arrive à prendre conscience que je peux utiliser tous mes atouts, cela devrait bien se passer ». Compris les méninges ?

Source : La Nouvelle République