Le Français (17 v) dispute, ce samedi, à Malabo, en Guinée équatoriale, une demi-finale mondiale WBC des welters face au très solide Lituanien Egid Kavaliauskas (24 v, 1 n, 2 d). Logiquement, le vainqueur devrait ensuite rencontrer le tenant, l’Américain Mario Barros.
Pour ce qu’il sait être « le combat le plus important de (sa) carrière », le Parisien n’a pas lésiné sur les moyens et a mis les petits plats dans les grands au fil de sa préparation. Tout a d’abord commencé par deux mois de labeur à l’Insep. « Un retour à la maison-mère », comme il se plaît à l’appeler, lui l’ancien capitaine emblématique de la Team Solide entrée dans l’Histoire lors des JO de Rio. Au Bois de Vincennes, il a mis l’accent sur la dimension technico-tactique et les déplacements sous l’autorité des entraîneurs nationaux Mariano Gonzalez Cosme, Malik Bouziane et Kamel Hasni. « Cela m’a fait du bien car j’avais besoin de me retrouver dans ma boxe. J’ai travaillé sur mes qualités », résume sobrement le Francilien. Puis ont suivi cinq semaines aux États-Unis où, là, il s’est surtout agi d’enchaîner les séances de sparring et de préparation physique sous le regard avisé du coach, Virgil Hunter. Cette fois, le Tricolore est rentré en France trois semaines avant la confrontation pour bien assimiler le décalage horaire entre les deux rives de l’Atlantique.
« Je n’irai pas avec la main sur le frein »
Sur le ring, Souleymane Cissokho sait ce qui l’attend : « Egid Kavaliauskas est offensif, très puissant et contre-attaque très bien. Il est également très technique. D’ailleurs, il a disputé deux fois les Jeux olympiques. Il sait boxer et a l’expérience. On va voir ce qu’il va proposer. De notre côté, nous avons mis l’accent sur mon timing et mon coup d’œil. Je n’ai pas changé ma boxe mais seulement cherché à l’améliorer et à la peaufiner dans tous les domaines : la puissance, la manière de donner les coups etc. Le but est d’avoir des armes beaucoup plus aiguisées et d’être encore plus efficace. On sait que le Lituanien est très dangereux en début de combat. A moi de rester très vigilant. Ensuite, on verra, au fil des rounds, qu’elle stratégie appliquer. Je me suis préparé à tous les scénarios. Le but sera d’être moi-même.»
D’ailleurs, toute la difficulté sera là, de ne pas être bridé par l’événement même si le médaillé olympique a « conscience de l’enjeu, lequel est exceptionnel et n’arrive pas fréquemment. A moi de tout donner pour saisir cette opportunité. Je n’irai pas avec la main sur le frein. Je sais que je n’ai pas triché à l’entraînement. Je me suis donné à fond et je ne me ressens plus de ma main droite cassée. Je suis donc positif d’autant que tous les feux sont au vert. » Pourvu qu’ils soient au rouge pour le sieur Kavaliauskas…
