Le boxeur villeurbannais prépare son combat pour le titre de champion du monde, programmé en avril...tout en ayant déjà pensé à sa reconversion, en ouvrant une salle de préparation physique.

Il n'était pas forcément prédestiné. "Enfant, je jouais au foot et au basket. Je suis venu à la boxe assez tard", explique Michel Soro, né à Abidjan et arrivé à Villeurbanne à 13 ans, avant d'enfiler les gants pour la première fois à 17 ans. L'homme a du talent et grimpe rapidement les échelons : champion de France, puis champion d'Europe. Le titre de champion du monde, il l'a effleuré une seule fois, lors d'un combat à Kiev, en 2012. Sa seule défaite jusqu'à présent, dans un palmarès riche (27 victoires, 1 match nul).
Il s'entraîne dans sa propre salle
Le super-welter (limite maxi de la catégorie 66,678 kg) n'a pas tiré un trait sur son rêve. "Ce titre de champion du monde est un rêve d'enfant, mais aussi une étape, puisqu'une fois acquis, il faudra le défendre", se projette déjà Michel Soro. Il a retrouvé la France, le froid et la salle d'entraînement, pour préparer son combat, avec le titre de champion du monde en jeu, en avril. "La défaite de 2012 est digérée et elle me servira pour cette deuxième chance", assure-t-il. L'homme est plus mûr, le boxeur est plus expérimenté et se sent mieux. Notamment dans ses conditions d'entraînement. Pour la première fois, il peut adapter son planning à ses envies, ses ressentis. Sans contrainte. "J'ai ouvert une salle, Cross Counter, au 4, rue Edouard Aynard, à Villeurbanne, avec trois associés. De fait, je viens quand je veux. Si j'estime que j'ai besoin d'une séance à 23 heures, je viens la faire", assure-t-il, tout juste rentré de ses vacances en Côte d'Ivoire.
Des professionnels mêlés aux sportifs loisirs
Un choix important pour le présent, mais aussi pour le futur. Quand tant de sportifs galèrent pour trouver leur reconversion, le boxeur de 29 ans a donc déjà trouvé sa voie. "On accueille des boxeurs mais surtout des sportifs amateurs, qui veulent s'entretenir ou s'entraîner dur. D'ailleurs, les professionnels côtoient les amateurs, pour qui le sport est un loisir mais qui se sentent poussés à se surpasser", estime Michel Soro, toujours en attente du nom de son adversaire. Seule certitude : le combat aura lieu en France. Le 8 ou le 22 avril ? Face à l'Allemand Jack Culcay ou l'Argentin Brian Carlos Castano ? Rien est déterminé et ça n'a pas l'air de tracasser Michel Soro : "peu importe la date et l'adversaire, je veux gagner".
Source : Radio Scoop Infos