Le Français (-63 kg) s’est montré à son aise pour dominer l’Azerbaïdjanais Javid Chalabiyev et se hisser dans le dernier carré du TQO européen. Bon pour la confiance.
Issu des coqs, catégorie dont il fut champion du monde en 2013, l’Azerbaïdjanais présentait un profil prévisible : petit et trapus, il s’employait à mettre savamment la pression sur le Toulousain qui, lui, misait sur son jeu de jambes et sa vitesse de bras pour se défaire de l’étau tout en répliquant dans le temps. Le reste était une question de vases communicants : la vivacité de sa défense allait-elle prendre la mesure de l’intensité des assauts adverses ou bien serait-ce le contraire ? Les débats étaient indécis et le verdict long à se décanter.

« C’est l’occasion de me jauger »
L’activité de l’Azéri était en effet étouffante tandis que les esquives et les déplacements du vice-champion olympique étaient marqués du sceau de sa classe tout comme ses uppercuts et ses contres en crochets. Le labeur contre la vista, telle était la donne du duel. Pour que celle-ci soit favorable au camp tricolore, l’Occitan s’employait et se montrait plus actif dans le dernier round en acceptant davantage l’affrontement et en augmentant son débit de coups. Son imparable perfection gestuelle faisait le reste quand bien même était-il sévèrement sanctionné d’un avertissement par l’arbitre qui lui reprochait d’en découdre tête trop basse.
Un incident qui ne ternissait nullement sa brillante prestation, ce qui le ravissait : « On savait que Javid Chalabiyev est un gars qui met beaucoup de rythme et qui délivre des coups de partout. J’ai essayé de le canaliser. J’ai su me sortir les tripes. Les juges ont récompensé l’impact de mes coups et ma précision. Les échanges ont été intenses. C’est bien car cela m’a fait travailler le cardio. Je pense que je monte en puissance. Tous mes adversaires, lors de ce TQO, sont également qualifiés pour les Jeux. Je vais donc les retrouver à Tokyo. C’est l’occasion de me jauger. »
