Sirak repasse par là

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Six mois après son départ pour Blagnac, un mois après un combat perdu à Vierzon, le Castelroussin d’adoption sera sur le ring de “ Romo ”, vendredi.
 
 
Sirak Hakobyan est toujours aussi déterminé. Photo archives cor. NR, Stéphane Delétang
 
Sirak Hakobyan n'a jamais été encombré par l'ambition. Depuis qu'il a mis les gants dans sa jeunesse castelroussine, le Franco-Arménien se rêve un avenir doré dans la boxe. Pour cela, il a choisi d'émigrer cet été, de quitter son cocon du Boxing Club castelroussin pour intégrer le prestigieux Blagnac Boxing Club. Du BCC au BBC, il n'y a pas qu'une lettre qui change à ses yeux : « Depuis que je suis à Blagnac, on a tout repris à zéro ou presque. On travaille toutes les bases, tout ce qui me manquait. C'est un processus long mais nécessaire. Si tu construis une maison et que les fondations ne sont pas solides, elle va s'écrouler ».
 
"Je ne voulais pas être champion de Châteauroux"
 
C'est dit sans aucune volonté de cracher dans la soupe qui l'a nourri durant ses jeunes années. « Je n'oublie pas tout ce que mes entraîneurs ont fait pour moi au BCC, jure-t-il. Ils ont donné le maximum, mais il faut être réaliste : si j'ai beaucoup gagné à l'époque, c'était surtout au courage et grâce à la chance que j'ai d'avoir du punch et de la puissance ». Et Sirak Hakobyan voit donc cet exil en Haute-Garonne comme la condition sine qua none à l'accomplissement de ses ambitions, toujours aussi élevées : « Je ne voulais pas être champion de Châteauroux, je vise plus haut. Mais je ne dis pas qu'il est sûr que j'y arrive. Si ça marche, tant mieux ; si ça ne marche pas, tant pis, au moins j'aurais tenté ». Pour l'heure, les effets bénéfiques de son transfert se font attendre, sur la foi de sa seule sortie sous les couleurs blagnacoises, le 4 février dernier, au gala de Vierzon, où Hakobyan a subi le premier gros couac de sa carrière professionnelle : arrêté par l'arbitre au 2e round après avoir été envoyé au tapis par un boxeur de Saint-Maur… des-Fossés, Mickaël Thezenas. « Tous les boxeurs, même les meilleurs, ont goûté au tapis, ça fait partie du métier. La boxe, ce n'est pas de la danse : un coup, ça reste un coup. Je me suis fait contrer alors que je dominais. Ce qui m'a le plus dérangé, ce n'est pas tant la défaite que le fait de ne pas avoir eu le temps de montrer tout ce que j'avais travaillé à l'entraînement depuis six mois », explique-t-il. Battu mais pas abattu, le « lion » Hakobyan (Sirak veut dire lion en arménien) voulait vite remonter dans l'arène. « Ce n'est pas parce que j'ai raté une marche que je ne peux pas monter l'escalier », dit-il ainsi. C'est pour cela qu'il a accepté la proposition de combattre le Brestois Alain Alfred (1 victoire, 2 défaites), ce vendredi, au gala de Romorantin. Pour faire repartir du bon pied une carrière pro freinée par deux défaites de rang après des débuts tonitruants (8 victoires, 1 défaite).
 
Par Ludovic Lagasse
 
Source : La Nouvelle République

 

 

 

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