En ce lundi 8 mai, le Toulousain a été l’unique représentant de la délégation tricolore à poursuivre sa route lors des Mondiaux seniors, à Taschkent. Ibrahim Boukedim et Gaëtan Ntwambe, eux, ont été sortis, respectivement en seizième et en huitième de finale.
« Sofiane Oumiha est vraiment de mieux en mieux »
Après un premier round que l’on qualifiera d’observation, encore que puisque l’Occitan (-60 kg), sans être des plus actifs, a quand même pris immédiatement l’ascendant sur le Vénézuélien Jose Carfunjol en étant le plus précis, la suite des débats l’a vu se détacher aisément en en décousant sur les jambes. Pour se tester dans toutes les configurations, le Haut-Garonnais s’est même offert le luxe, durant les trois dernières minutes, d’avancer et de porter l’estocade en premier, en particulier par la grâce d’uppercuts d’école. A la clef, un succès net et sans bavure (5-0). « Sofiane est vraiment de mieux en mieux », résume sobrement Malik Bouziane, entraîneur national en charge de la filière masculine.
Ibrahim Boukedim n’avait plus suffisamment d’essence dans le moteur
Ibrahim Boukedim (-54 kg), qui était le dernier Tricolore à faire son entrée dans la compétition, lui ne l’était guère. Une gestion de son poids loin d’être optimale explique très probablement qu’il n’ait plus eu suffisamment d’essence dans le moteur à compter de la mi- combat devant l’Espagnol Gabriel Escobar, vainqueur 4-1. Une baisse de régime fatale d’autant plus regrettable que l’Héninois avait remporté la reprise initiale aux dépens de l’Ibère qui n’aime rien tant que marcher sur son rival pour, ensuite, initier le bras de fer à mi-distance. Sauf qu’au bout de quatre minutes, le Nordiste n’avait plus les cannes. Résultat : non seulement ses appuis étaient moins sûrs, ce qui générait un déficit de puissance dans ses initiatives, mais il avait, en outre, trop tendance à camper dans l’axe au lieu de tourner comme il l’avait si bien fait à l’entame de la confrontation.
Gaëtan Ntwambe est trop resté en face
Quant à Gaëtan Ntwambe (-86 kg), il a aussi démarré en trombe en s’en tenant scrupuleusement à la stratégie convenue : attendre que son opposant, le Jordanien Odai Alhindawi, déclencher pour bloquer et remiser. Sauf que son contradicteur a eu la lucidité de changer son fusil d’épaule en misant davantage sur la mobilité. Le Français aurait alors dû le provoquer pour le faire déclencher, l’aspirer, le contrer et désaxer. Au lieu de cela, il est trop resté en face en privilégiant à l’excès l’usage de son bras arrière. « Ce n’est pas tant le Jordanien qui a gagné que Gaëtan qui a perdu », déplore Malik Bouziane.