Ségolène Lefebvre assure l’essentiel

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Après un arrêt de l’arbitre, sur blessure des deux pugilistes, dans la sixième reprise, la Française (19 v, 1 d) s’est emparée, aux points (48-46, 48-46,46-49), de la ceinture WBA gold des super-coqs aux dépens de l’Argentine Juliana Vanesa Basualdo (12 v, 6 d).

Dès que le gong salvateur résonna dans l’Hippodrome municipal de Douai, la Nordiste se mit à occuper l’épicentre du ring et à distribuer son direct du gauche tandis que son adversaire tournait souvent à une distance trop importante pour que les deux protagonistes voient leurs coups atteindre leur cible. Et lorsque les duellistes décidaient alternativement de se rapprocher, la Tricolore faisait parler sa vitesse de bras et son sens de l’esquive. Il n’empêche, on sentait la visiteuse avide d’en découdre. En témoignaient ses cross des deux mains à la face qui, ponctuellement, faisaient mouche, comme durant le quatrième round.

Reste que, globalement, les choses étaient bien enclenchées pour la Douaisienne. Son coin lui rappelait d’ailleurs posément le tableau de marche à suivre : « Le danger vient surtout de son bras arrière et de ses crochets. Il faut réussir à les éviter et à contrer derrière. Verrouille bien pour ne pas encaisser des touches bêtes. Prépare tes attaques avec ton bras avant et ne cours pas après elle. Elle va s’exposer de plus en plus et offrir des ouvertures. On prend de l’avance et, ensuite, on maîtrise. »

Sauf que dans la sixième reprise, un choc de têtes, comme on peut en voir fréquemment entre droitiers et gauchers, provoqua une ouverture à l’arcade sourcilière droite de Ségolène Lefebvre et un œuf de pigeon en formation sur le front de la Sud-Américaine. Suffisant pour inciter l’arbitre à mettre un terme aux débats en dépit des protestations des intéressées, toutes deux désireuses de continuer à se défier.

Toujours est-il que l’on avait donc recours au pointage pour désigner la vainqueur et que c’est la locale qui raflait la mise sur le fil. « Je commençais à me sentir de mieux en mieux au fil des rounds, expliquait-elle, à sa descente du ring, au micro d’A Boxing Nation. J’aurais été meilleure dans la deuxième partie du combat. L’Argentine est une fausse garde et il a fallu s’adapter. Elle a fait le combat auquel je m’attendais. Je n’ai pas été impressionnée. Elle s’efforçait de casser la distance car elle est plus petite que moi. Elle se jetait avec sa droite pour m’éteindre. De mon côté, j’ai été plus offensive et moins dans l’attente que d’habitude parce qu’il fallait montrer aux juges que j’étais là et que c’était moi la patronne. Je progresse encore et ma carrière est loin d’être finie. Je veux affronter des têtes d’affiche et disputer le titre WBA. »

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