La Nordiste (18 v, 1d) affronte, ce samedi, à Douai, l’Argentine Juliana Vanesa Basualdo (12 v, 5 d) avec l’ambition de s’emparer de la ceinture WBA gold des super-coqs. Un succès la replacerait sur de bons rails.

La première question qui vient à l’esprit à l’heure d’interroger la Douaisienne est de savoir si elle s’est totalement remise sa défaite devant la championne du monde IBF de la catégorie, l’Anglaise Ellie Scotneey, en avril dernier, à Manchester. La réponse est sans ambages : « Oui. De toute façon, on n’a pas la choix. Quand on perd, il faut bien se relever, rétorque-t-elle. Cela fait partie du sport, surtout quand on évolue à un niveau comme le mien. La déception a, certes, été grande. J’ai d’ailleurs mis plusieurs semaines à digérer mais je trouve que j’ai plutôt bien géré. Je n’ai pas non plus fait de dépression. Maintenant, j’ai un nouvel objectif devant une nouvelle adversaire qui a nécessité une nouvelle préparation. Je me sens bien. Voilà, tout va bien. » Fermez le ban.

« Je miserai sur ma vitesse de bras et mon allonge supérieure »

Sa rivale du jour est plus petite, gauchère et encline à vouloir faire le pressing, ne serait-ce que pour chercher à casser la distance. Un scénario a priori cousu de fil blanc et plutôt fait pour faire briller la Tricolore. « Briller ? Je ne sais pas, tempère-telle. L’important reste la victoire. De manière générale, j’aime les boxeuses qui avancent. Après, tout dépend de la manière dont la Sud-Américaine le fera. Le fait qu’elle soit fausse garde me compliquera un peu la tâche car je ne pourrai pas sortir aussi aisément du côté de mon pied avant. Mais on a travaillé cet aspect à la salle ainsi que la puissance pour la contrer et la stopper dès qu’elle attaquera et ne pas me faire déborder. Je miserai sur ma vitesse de bras et mon allonge supérieure. »

A demeurant, le game plan consistera « non pas forcément à imposer une épreuve de force mais à rester plus ou moins au centre du ring pour ne pas être acculée dans les cordes. En clair, pour lui faire comprendre que c’est moi la patronne. » Ce dont personne ne doute.