Elle l'a fait ! Sarah Ourahmoune, première Française qualifiée olympique et déjà assurée d'une médaille, boxera pour l'or, samedi, face à la la Britannique Nicola Adams. Cette femme est géante !

Mais où s'arrêteront-elles ? Les boxeuses françaises en lice au tournoi olympique des JO 2016, Estelle Mossely et Sarah Ourahmoune (34 ans), peuvent se parer d’or demain et samedi. En demi-finale des poids mouche (48-51 kg), ce jeudi au pavillon de Riocentro, à Rio de Janeiro, la sociétaire du Boxing Beats Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) a signé une belle performance en battant aux points (2 juges à 0 ; 39-37, 39-37 et 38-38) la Colombienne Ingrit Lorena Valencia Victoria (27 ans). En finale, Ourahmoune (264 combats) affrontera la Britannique Nicola Adams (championne olympique aux Jeux de Londres en 2012 ; double médaillée d’argent aux Mondiaux - Ningbo en 2008 et Bridgetown en 2010 - ; championne d'Europe à Rotterdam en 2011), qui fait figure d'épouvantail, samedi à 19 h 00 heure Française. "C’est une boxeuse que je connais bien, que je j’ai déjà affrontée et c’est un honneur de pouvoir la boxer en finale des Jeux. C’est une vraie championne et ça va se jouer beaucoup à l’instinct. Je vais regarder deux, trois vidéos demain (vendredi, ndlr), on va avoir le temps de poser une stratégie", a confié notre championne. Une finale qui se déroulera au lendemain de celles d’Estelle Mossely et de son compagnon Tony Yoka.

Après un premier round serré mais qu'elle a tout de même remporté deux juges à un grâce à ses crochets des deux poings au corps et à la face, la Française de 34 ans, doyenne des boxeuses de ces JO, a parfaitement géré dans les deux reprises suivantes, gagnées à l’unanimité. Plus mobile, plus intelligente dans sa boxe que son adversaire, Ourahmoune s'est ainsi assurée la victoire, malgré un public acquis à la cause de la Colombienne, qui a gagné le quatrième round. Au micro de France Télévisions, la Française s'est rappelée de sa belle histoire, qui l'a vue revenir au plus haut niveau après deux ans d'arrêt et une grossesse. "Je suis vraiment heureuse, c'était un rêve et aujourd'hui cela prend corps". La moisson s'annonce d'ores et déjà mémorable pour les boxeurs français, qui ont déjà assuré un total de 6 médailles, dont deux en bronze et une en argent, soit numériquement le meilleur bilan de leur histoire. La boxe tricolore pourrait s'offrir un final en feu d'artifice à Rio, puisque qu’elle peut encore viser trois médailles d'or.















Par Olivier Monserrat-Robert
Crédit images - AIBA - Karim de la Plaine