Sans regret pour Da Costa

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Le 4 mai, à Francfort, la Française (28 v, 5 d) a offert une très belle opposition à l’Allemande Sarah Bormann (11 v), quand bien même a-t-elle été battue aux points, à l’unanimité des juges. Les ceintures WIBF, WBF et GBU des mi-mouches étaient en jeu.
 
Il n’y a pas si longtemps encore, la Champenoise était détentrice du sceptre WBF. Malheureusement, ce n’était plus le cas à l’heure de se rendre Outre-Rhin. Elle en avait en effet été dessaisie pour ne pas l’avoir défendu, faute d’en avoir eu l’occasion, aussi bien dans l’Hexagone qu’en dehors des frontières de la Patrie. « Nous n’avions pas organisé de défense du titre WBF pour des raisons financières », justifie William Guillaume, entraîneur de la Française, sachant que le coût de ce genre d’événement oscille entre 25 et 30 000 euros. Autre argument invoqué par la WBF, le fait que la Marnaise avait disputé face à Oezlem Sahin, le 16 mars, toujours en Allemagne, un championnat du monde dans une autre fédération, la WIBA, et dans une autre catégorie, en poids minimum.
La crainte du camp tricolore était surtout que le scénario de la confrontation face à Oezlem Sahin ne se reproduise. « Nous avions gagné largement mais nous avions été déclarés perdants. C’était un scandale, rappelle William Guillaume. Quand on sort à l’extérieur, cela fait malheureusement partie du jeu. Néanmoins, lorsque l’on a une opportunité de ce genre, on la saisit car l’on se dit que l’on a peut-être une chance de gagner avant la limite. Cette fois, la décision est logique. Anne-Sophie a effectivement perdu contre une excellente boxeuse, de surcroît très technique, puissante, courageuse, qui bouge bien et qui vient au contact.  »
 
 
La Champenoise entend poursuivre sa carrière
 
Avec, à la clef, dix rounds intenses, menés au pas de charge et au cours desquels la Française a tenu la dragée haute à la tenante en rivalisant avec elle, sans jamais avoir été nettement dominée. Pour cela, elle s’est efforcée de privilégier les directs et les uppercuts tandis que sa rivale délivrait essentiellement des coups larges. Même si le débit de la visiteuse a été légèrement supérieur, il lui a manqué, pour l’emporter, d’être un peu plus précise et efficace mais aussi de soigner ses sorties d’attaque en désaxant ou en effectuant les pas de retrait qui s’imposaient alors que parfois, elle a eu tendance à trop rester en face.
A présent, la Champenoise entend poursuivre sa carrière, quitte, pour cela, à devoir se rendre de nouveau à l’étranger, à condition qu’un titre soit accessible. Il est également question qu’elle brigue une ceinture IBF en fin d’année, lors d’un gala qui aurait lieu dans la région rémoise. Mais, là non plus, rien n’est certain.
 
Alexandre Terrini
 
 

 

 

 

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