Samir Ziani veut bisser
Le champion d’Europe (30 v, 1 n, 3 d) défend pour la première fois son titre continental des super-plumes, ce samedi, à Agen, face au Belge d’origine kirghize, Faroukh Kourbanov (16 v, 1 d). Un adversaire dont il faudra se méfier pour éviter toute déconvenue aux allures de coup d’arrêt.

Sur le papier, Faroukh Kourbanov a le profil idoine pour faire briller Samir Ziani. Il est en effet longiligne, boxe beaucoup à distance et sur les jambes avec, entre autres, comme arme principale, un très bon bras avant qu’il donne pour ensuite mieux contre-attaquer. A priori pas de quoi effrayer le tenant qui devrait avoir tout le loisir d’avancer et, comme à son habitude, d’imposer un pressing constant afin d’étouffer son rival. « La préparation s’est très bien passée. Tactiquement, nous avons bien bossé mais le combat sera compliqué, prévient Mohammed Bennama, entraîneur du champion. Il s’agira d’une opposition de styles, ce qui devrait générer une belle confrontation. Et ce, d’autant que Faroukh Kourbanov n’est pas truqueur sur un ring. Il n’est pas du genre à accrocher ni à boxer la tête en avant. Dans tous les cas, ce sera à Samir de faire le boulot. » Il lui faudra notamment ne pas se laisser abuser par le fait que son contradicteur n’est pas un puncheur. Sa tâche n’en sera pas forcément facilitée. Il devra, quoi qu’il arrive, se montrer entreprenant même si le challenger sera, lui aussi, dans son rôle en s’efforçant de prendre le match à son compte et d’aller chercher le Tricolore.
« Tous les indicateurs sont au vert »
Pour se familiariser avec le style et la morphologie du visiteur, l’Aquitain a notamment mis les gants avec Habib Bennama et Antony Rivière, le premier étant doté d’une allonge comparable à celle de Faroukh Kourbanov et le second d’une vitesse de appréciable. « Franchement, Samir est prêt, estime son coach. Tous les indicateurs sont au vert. S’il ne tombe pas dans un pécher d’orgueil, c’est jouable. Il sait tout ce que certaines personnes font pour lui. Je lui ai dit de ne pas laisser passer cette chance car elle risque de ne pas se reproduire. » A fortiori quand, à terme, on aspire à avoir une opportunité mondiale.