Samir Ziani un vrai roc

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

Le 15 décembre, à Lyon, le Français (35 v, 1 n, 3 d) s’est montré très convainquant pour s’emparer du titre WBC international vacant des super-plumes en battant, aux points (95-95, 96-94 98-92), le dur Mexicain Jose Macias Enriquez (18 v, 2 n, 3 d). De quoi légitimer ses ambitions mondiales.

Le visiteur démarrait pied au plancher avec une stratégie claire comme de l’eau de roche : imposer un mano a mano à mi-distance en débitant sans cesse, d’abord aux flancs avant de remonter à la face. Tout ce qu’il y a de plus classique, en somme. L’Occitan ne tombait pas dans le piège et gardait les mains bien hautes. Il répliquait de manière ciselée mais au cours des deux reprises initiales, c’était le Latino qui était un tantinet plus actif.

Si bien qu’à l’entame de la troisième, le Haut-Garonnais accélérait franchement. Non seulement il se montrait plus rapide de bras mais aussi plus précis aussi bien lorsqu’il remisait que quand il prenait l’initiative. C’était aussi lui qui proposait les combinaisons les plus longues et les plus abouties. Sans compter une mobilité du buste qui empêchait son contradicteur de le cadrer autant qu’il l’eût voulu, nombre de ses crochets trouvant le vide.

En clair, le Tricolore tissait progressivement et patiemment sa toile. Il prenait l’ascendant sans tenter le diable. Il avait, au demeurant, tout intérêt à être vigilant car son rival du soir en décousait systématiquement tête en avant avec tout le danger qu’une telle posture comporte. L’élève de Mohamed Bennama ne levait pas le pied. Bien au contraire, il imposait le rythme de la confrontation et terminait le mieux les rounds. Même s’il encaissait quelques cross derrière l’oreille, son débit était supérieur et, surtout, plus efficace dans la mesure où il trouvait fréquemment la cible, parfois en dédoublant ses directs du gauche et ses crochets droits. Le tout en bloquant de manière très hermétique, en particulier les tentatives d’uppercut de son opposant.

A cours de solution, le Mexicain jouait son va-tout dans la huitième en délivrant à satiété et en puissance des coups larges, un peu dans tous les sens, y compris sous la ceinture mais sans chercher à construire ni à initier le moindre travail de feinte, histoire de créer un semblant d’incertitude. Du pain béni par le local qui veillait, jusqu’au bout, à ne pas se découvrir et à rester lucide pour continuer à inscrire les touches qui le menaient tout droit à une victoire amplement méritée tant sa prestation avait été maîtrisée. Il ne pouvait que s’en féliciter à l’issue d’un duel de haute volée : « Cela a été un vrai test pour moi. Il y avait beaucoup d’intensité. Je suis plus ravi d’avoir battu le champion d’Amérique du Sud que d’avoir remporté la ceinture en elle-même. » Laquelle sied pourtant à merveille au Villeneuvois.

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram