L’Aquitain (31 v, 1 n, 3 d) a conservé sa ceinture continentale des super-plumes en dominant aux points, à l’unanimité des juges (116-112, 119-109, 116-112), son challenger officiel, le Belge Faroukh Kourbanov (16 v, 2 d.), le 26 octobre, au Stadium d'Agen.

Comme l’on pouvait s’y attendre, le tenant, qui avait dû s’y reprendre à deux fois pour faire le poids le jour de la pesée, s’est comporté en challenger et n’a fait quasiment qu’avancer durant les douze reprises en étant compact et en prenant soin de multiplier les esquives rotatives du buste mais aussi latérales. Et ce, pour ne pas s’exposer au bras avant de son rival d’autant que ce dernier pouvait également miser sur une allonge supérieure. Le Tricolore a respecté le plan de bataille établi : viser d’abord le corps, en particulier le plexus, puis enchaîner au visage. Résultat : le Belge a beaucoup reculé, surtout quand le champion avait l’intelligence d’accélérer en fin de round.

« Samir a vraiment bien gagné »

Néanmoins, toujours aussi exigeant, Mohamed Bennama, entraîneur du Français, refuse de tomber dans l’euphorie : « Samir n’a pas fait un grand combat mais il a vraiment bien gagné. Il a dominé grâce à son cardio même s’il a manqué de jus. Il n’était pas à 100 %. Il n’a pas été tétanisé par l’enjeu. Simplement, en face, l’adversaire ne boxait pas trop mal. Mais, pour moi, le haut niveau, c’est plus intense, plus technique, plus percutant et plus violent que ça. Or, là, l’un et l’autre ont quelque peu manqué d’efficacité »

Le technicien blagnacais aimerait que son protégé dispute, à présent, une demi-finale planétaire. Pour cela, explique-t-il, il faut que « Samir soit prêt physiquement car c’est ce qui lui permet de rivaliser avec plein de boxeurs. C’est à cette condition qu’il pourra faire douter les meilleurs en leur faisant mal. Sur le plan technico-tactique, il fait ce qu’on lui demande. En revanche, c’est en étant à 100% sur le plan physique qu’il gagnera en puissance même si ce ne sera jamais un puncheur ni un castagneur. »