Sadjo sans forcer

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Le champion de France des super-moyens (6 v) a aisément conservé sa ceinture en battant, par arrêt de l’arbitre (3e), Matiouze Royer (17 v, 7 n, 32 d) qui n’a pas résisté longtemps à sa fougue sur le ring de Levallois, le 30 mars.
 
 
 
Imperturbable, The Phénomène démarrait mû par une force tranquille. Une marche en avant enclenchée sans précipitation, ponctuée de coups larges aux flancs, histoire de marquer son territoire. Puis vinrent, dès la fin du premier opus, les premières accélérations de près, avec des uppercuts d’abord, des crochets ensuite. Avant de s’offrit le luxe de redescendre d’un étage et de viser le plexus ou le foie, au choix du client. Bref, rien de très surprenant mais tout ce que Kevin Lele Sadjo sait si bien faire et ce à quoi aucun de ses rivaux, pourtant prévenus, n’ont pas encore trouvé la parade chez les rémunérés.
 
 
 
Matiouze Royer ne fut jamais en position d’être le premier à tenir la limite face au Francilien. D’emblée, il n’eut d’autre solution que de reculer en bon ordre, en veillant à ne pas se désunir et en conservant une garde la plus hermétique possible. Ses rares remises, le plus souvent en directs, étaient délivrées pour la forme tant le tenant n’éprouvait pas la moindre difficulté à les bloquer. Sentant que l’orage pouvait survenir à tout moment, le challenger songeait avant tout à se protéger de la grêle qui, hélas pour lui, s’abattit dans la deuxième et surtout dans la troisième reprise, fatidique pour le visiteur. Touché et compté deux fois après avoir été cueilli par des coups courts qu’il estimait avoir été donnés derrière la tête par son surpuissant contradicteur, le Pyrénéen encaissait une nouvelle droite de plein fouet. L’arbitre commença alors à égrener les dix secondes réglementaires avant de prendre la décision d’arrêter les frais. Le Bayonnais avait beau protester avec le sourire en affirmant ne pas avoir été sonné et être capable à continuer, la voie de la sagesse avait primé tant il ne paraissait aucunement en mesure d’inverser la tendance et de mettre en danger le Val-de-Marnais.
 
« Pour moi, ce que je réalise n’est pas incroyable »
 
Lequel se montrait incisif au micro de Canal+ : « Il est plus difficile de défendre un titre que d’aller le charcler car l’adversaire arrive en face en étant beaucoup plus déterminé. Lorsque l’on est champion, il faut confirmer et, en même temps, délivrer un message aux adversaires potentiel qui sont susceptibles de vouloir vous affronter. En l’occurrence, qu’avant de venir, il leur faudra être prêt parce que, moi, franchement, cette ceinture, je ne la lâcherai pas. N’importe qui qui viendra passera au maximum quatre rounds. Pour moi, ce que je réalise n’est pas incroyable car je m’en donne les moyens et mon promoteur, Malamine Koné, me donne tout ce qu’il faut pour que je réussisse. » Le Sociétaire de la VGA Saint-Maur aspire, à présent, à remettre éventuellement en jeu une dernière fois son bien avant d’aller voir ce qu’il se passe à l’échelon européen.
 
Par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit photos : Denis Boulanger - Presse Sports

 

 

 

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