Rima Ayadi pour confirmer

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La Française (11 v) dispute, ce jeudi, à Enghien-les-Bains, le championnat WBA par intérim des super-plumes face à la Turque Elif Nur Turhan (10 v). Un succès avec la manière devrait la propulser encore plus haut.

L’Yvelinoise est une studieuse dans l’âme et, donc, pas du genre à tomber dans la facilité ni le complexe de supériorité, même quand le profil de l’adversaire a tout pour lui plaire. Ce qui sera le cas de la Turque. « C’est une puncheuse qui compte sur ses crochets larges pour faire mal, analyse Rima Ayadi. A priori, ce n’est pas une grande technicienne mais elle frappe fort et mise uniquement sur sa force. Si bien qu’au fil des rounds, elle a tendance à perdre en lucidité. Elle n’est ni dans la réflexion ni dans la vitesse gestuelle  C’est un style qui me convient mais qui est dangereux et qui nécessite de faire attention. » Et de s’y prendre comme il convient, en bon ordre. Dans un premier temps, il s’agira plutôt de laisser venir la visiteuse pour mieux remiser, la contrer et désaxer immédiatement en étant extrêmement vigilante. Et dans la mesure où Elif Nur Turhan n’a pas l’air dotée d’une condition physique et d’un cardio à toute épreuve, il est prévu, dans la deuxième partie de la confrontation, que la Francilienne se lâche, accélère et avance telle une battante organisée qu’elle sait si bien être.

Pour cela, elle a effectué, de son propre aveu, « la préparation la plus dure de sa carrière. C’était très difficile de tenir le choc. J’ai notamment mis les gants avec Estelle Mossely, Wassila Lkhadiri qui m’en a fait voir de toutes les couleurs à cause de sa rapidité d’exécution et avec les garçons de ma salle pour gagner en puissance. J’ai beaucoup travaillé avec mon entraîneur, Abadila Hallab, pour être performante dans toutes les configurations, que ce soit en garde fermée à mi-distance ou en boxant à distance sur les jambes. Nous ne nous sommes pas reposés que sur mes qualités. Nous avons mis l’accent sur tout. Le but est de montrer que je progresse de combat en combat et que maintenant, j’ai le niveau mondial pour m’attaquer au gratin de la catégorie. C’est pour cela que devant la Turque, je dois marquer les esprits. » Pour, ensuite, espérer disputer un championnat du monde à part entière, soit contre Alycia Baumgardner si l’Américaine, détentrice des sceptres WBC, WBO, IBF, reste en super-plumes ou sinon, face à une autre prétendante

Une nouvelle fois, Rima Ayadi, qui n’a pas de promoteur, s’est chargée, avec son équipe de l’association Premier Round, d’organiser cet événement en l’espace de deux mois. Il lui a notamment fallu démarcher les sponsors. Même si elle a été présente sur tous les fronts, elle se dit « vraiment sereine ». On la croit volontiers.

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