Rima Ayadi en démonstration

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La sociétaire du BAM L’Héritage (7 v) n’a jamais été inquiétée par Olena Medvedenko contre qui elle défendait, le 19 février aux Mureaux, son titre WBA continental des légères (11 v, 9 d). A la clef, une victoire réglée comme sur du papier à musique (100-89, 100-90, 100-90).

Ce n’est pas lui faire offense que d’écrire qu’avec elle, le spectacle commence avant le combat et finit après. En guise de prélude, tout est souvent affaire de mélodie. On avait vue Rima Ayadi faire son entrée sur scène au son du Lac des Cygnes de Tchaïkovski. Cette fois, c’est Claude Nougaro et son célèbre « Nougayork » qui étaient à l’honneur. Un éclectisme musical loin d’adoucir les mœurs dans le carré magique.

Certes, les débats démarraient non pas tambour battant mais crescendo. Un signe de sagesse et de lucidité de la part de la Francilienne qui prenait l’affaire par le bon bout. La visiteuse se limitait le plus souvent à attaquer en ligne, en se ruant tête en avant, pour, ensuite, débiter en crochets courts de près. Du pain béni pour l’Yvelinoise qui, voyant venir sa rivale, la contrait avec son bras arrière avant de désaxer immédiatement pour ne pas se laisser engluer dans des accrochages stériles. Outre la pertinence tactique de la chose, c’était l’attitude générale de la locale, mêlant savamment maîtrise technique et vista, qui ravissait les puristes.

« On va partir sur un championnat d’Europe »

Rimax dominait son sujet sans la moindre discussion grâce à une gestuelle ciselée et variée, marquée par une précision appréciable des impacts. Elle ne misait pas uniquement sur ses directs du gauche mais également sur des uppercuts bienvenus, des cross au menton et, plus largement, sur des combinaisons corps-face qui faisaient mouche. A compter de la quatrième reprise, son adversaire, bien trop frustre pugilistiquement, encaissait quasiment tout ce qui passait à force de ne jamais prendre la peine de construire ses offensives, d’esquiver, de feinter. Débordée de tous côtés et émoussée physiquement dans le dernier tiers de la confrontation, elle faisait de la résistance vaine sans être en mesure d’inverser ni même d’atténuer le sens unique des échanges. Le score sans appel sanctionnait impitoyablement ses carences et la victoire pleine de panache de la Française.

Avec la sincérité et la ferveur qui la caractérisent, Rima Ayadi se livrait, sitôt la ceinture autour de la taille, à son habituel rituel, celui des remerciements non feints à tous ceux - proches, entraîneurs, partenaires - qui la soutiennent dans son entreprise. Puis, au micro de Fight Nation, elle dévoilait ses ambitions à venir : « Ce sont les coachs qui vont décider. Ils veulent y aller étape par étape. Ils ont raison. Moi, je suis un peu trop pressée. Si je pouvais, je disputerais directement un championnat du monde mais, là, on va partir sur un championnat d’Europe. Et, si tout se passe bien, après, pourquoi ne pas viser le monde ? » Pour en être la reine.

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