Rima Ayadi comme une grande

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Favorite sur le papier, la Francilienne (4 v) n’a pas failli pour s’emparer, aux dépens de Marina Sakharov (5 v, 2 n, 11 d), du titre national des super-plumes abandonné par Victoire Piteau. Quatre ans après ses débuts pugilistiques, la voilà championne de France au terme d’une performance aboutie et d’un duel à sens unique remporté aux points, à l’unanimité des juges (80-72, 80-72, 80-72), le 19 décembre, aux Mureaux.

Loin d’être paralysée par l’enjeu, la fausse garde du BAM L’Héritage, qui avait mis les gants avec Estelle Mossely lors de sa préparation, entrait immédiatement dans le vif du sujet. Bien en ligne, limpide dans ses actions, elle enchaînait simplement mais efficacement. Son bras avant en guise de débroussailleur, son bras arrière pour porter l’estocade en crochets, en directs et même en uppercuts : tout était réglé comme sur du papier à musique.

Surtout, le spectacle était de qualité et plaisant au regard. D’autant que la locale combinait abondamment et soignait ses sorties d’attaque sans jamais se laisser engluer dans des accrochages qui eurent terni sa prestation. Au contraire, ses offensives étaient rythmées et variées, alternant les zones de frappe, tantôt au corps, tantôt à la face.

Une copie parfaite en demeurant fidèle au plan de bataille

Résultat, Marina Sakharov, dont c’était la troisième chance à ce niveau après deux tentatives infructueuses en super-coqs, reculait plus souvent qu’à son tour, ne trouvant jamais la solution ni pour remiser ni même pour déclencher à sa distance alors même qu’elle devait pallier un léger déficit d’allonge. Moins complète techniquement, l’Alsacienne avait néanmoins le grand mérite de ne pas se résigner. Cependant, elle était d’une trop grande perméabilité défensive avec, certes, des mains bien hautes mais trop écartées, ce qui exposait son visage aux impacts de l’Yvelinoise.

Dominante, cette dernière livrait une copie parfaite en demeurant fidèle à son plan de bataille et en ne se précipitant pas. Toujours très ordonnée dans ses initiatives, elle maintenait, grâce à une condition physique irréprochable, une cadence qui devenait parfois infernale pour sa rivale, notamment dans la cinquième reprise qui voyait la visiteuse encaisser encore et encore avec une vaillance des plus respectables.

La physionomie de la confrontation n’évoluait pas d’un iota. Bien au contraire, Rima Ayadi, très mobile sur ses appuis, continuait d’accélérer et de faire parler sa puissance avec classe. A la clef, une démonstration à laquelle sa contradictrice avait l’immense panache d’avoir résisté jusqu’au bout.

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