Ce samedi 21 octobre au hall des sports de Pertuis, Reda Kham (13 v, 1 d) a conservé son titre de champion de France des poids super-welters en battant aux points (99-91, 97-93, 100-90) Mahmoud Taha (10 v, 11 d, 3 n).
Reda Kham remettait en jeu son titre national pour la première fois après l’avoir conquis dans cette même salle en mai dernier devant l’Ebroïcien Christophe Mbori Endanga. Le champion était favori et il a tenu son rôle avec autorité, « j’ai gagné à l’unanimité des juges », indique-t-il en préambule. « J’ai appliqué la stratégie mise en place par Gregory Mazza et mon frère Ayoub qui étaient dans mon coin. Le plan était de miser sur les déplacements et procéder en contre-attaques en première partie de combat. Le but était de fatiguer l’adversaire puis de travailler ensuite par des changements de rythme pour le perturber et le fatiguer davantage. La tactique était la bonne, on était prêt pour faire les dix rounds, nous savions que les déplacements étaient son point faible alors que c’est une de mes principales forces. Nous savions aussi que Mahmoud a une frappe assez lourde donc nous n’avons pas été surpris et quand il a commencé à fatiguer, je suis allé le chercher un peu sur son terrain à mi-distance et au corps à corps. Je suis un boxeur qui s’adapte au style de son adversaire, je suis content du résultat de ce combat », résume le champion de France.
Le Pertuisien a construit son parcours combat après combat avec régularité et discrétion. Pas de déclaration tapageuse et inutile mais un travail rigoureux au sein de son club qui lui a permis de se révéler à l’échelle nationale en décrochant le titre Français en 2023. Reda Kham assure être entouré par des gens tout acquis à sa cause et qui œuvrent pour sa réussite. L’avenir s’annonce radieux, « nous aimerions organiser une seconde défense de la ceinture devant le Calaisien Ali Yammouni au début de l’année 2024 », conclut-il.

Du côté du vaincu, le fair play est de mise, « Reda a utilisé la bonne tactique en se déplaçant, je n’ai pas pu l’attraper et il mérite de garder sa ceinture », déclare le Marseillais. Mahmoud Taha ne cherche pas d’excuses quand il analyse sa performance, tout juste note-t-il qu’il a ressenti le manque de ring puisque sa dernière sortie s’était terminée en deux reprises début 2023 après une année 2022 quasi blanche. « J’étais prêt physiquement, j’ai tenu les dix rounds. Ce titre national se refuse à moi, c’est frustrant. J’ai gagné le tournoi de France en 2016 et la coupe de la ligue en 2017 mais ma chance est venue tard avec le Covid et je me suis blessé trois semaines avant de rencontrer Howard Cospolite. Une blessure au biceps et je n’ai jamais récupéré totalement mon bras gauche. J’ai commencé à travailler avec mon nouvel entraineur Ouissam Chaabi il y a deux mois, il a fait un gros boulot et c’est le premier coach avec qui je boxe dix rounds pleins. Maintenant, je vais me reposer et réfléchir quant à la suite à donner à ma carrière », confie Mahmoud Taha.