Reda Kham a franchi un palier

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Le 26 juillet, chez lui, à Pertuis, le Français (18 v, 1 d) s’est montré très convaincant pour largement dominer, aux points (116-110, 114-113, 117-109), le Belge Amaury Massenaux (14 v, 1 n, 4 d) et s’emparer du titre EBU silver vacant des super-welters.

Le premier round était d’observation. Il voyait le visiteur prendre légèrement plus l’initiative en donnant son jab pour enchaîner, en particulier au corps. Un tantinet crispé et très prudent, le Tricolore gardait - un peu trop - ses distances mais passait par intermittence sa droite et tournait en cas de besoin. Puis, à l’issue des trois minutes initiales, il commençait à se libérer et donc à se relâcher. Il se mettait à avancer mais toujours en bon ordre tandis que ses directs du gauche étaient de plus en plus le prélude à des uppercuts du bras arrière ou à de magnifiques droites en ligne.

Le Belge ne s’en laissait pas compter et tenter vainement de durcir les débats en imposant l’épreuve de force. Cependant, il avait trop tendance à se jeter et se montrait, de surcroît, brouillon. Du pain béni pour le Sudiste qui soit le contrait sur place avec des crochets gauches chirurgicaux, soit esquivait et faisait un pas de côté pour mieux remiser. Toujours lucide, le Vauclusien veillait à ne pas se laisser engluer dans les nombreuses irrégularités de son rival qui accrochait dès qu’il le pouvait et avait une fameuse tendance à charger la tête en avant ou à frapper derrière le crâne. Il écopait d’ailleurs d’un avertissement à force de donner des coups de casque.

Au contraire, très propre techniquement, l’Azuréen s’offrait le luxe de changer de garde par intermittence pour dérégler la boxe de son contradicteur. Même s’il débitait un peu moins, c’était sans conteste lui qui inscrivait les touches les plus nettes grâce à son coup d’œil, à sa précision gestuelle et à sa capacité à ponctuellement combiner sans se déliter. En face, son opposant se révélait vaillant mais limité et peu varié dans ses offensives. Son travail de sape au buste et ses tentatives téléphonées de remonter ensuite au visage étaient aisément bloquées par le Tricolore qui, compact, ne négligeait aucunement les moyens de défense.

Au sérieux s’ajoutait le panache puisque dans l’ultime tiers de la confrontation, quand bien même était-il en avance sur les bulletins des juges, il se mettait à marcher sur Amaury Massenaux qui, souvent pris de vitesse et parfois instable sur ses appuis, avait toutes les peines du monde à trouver la parade et à endiguer les accélérations inspirées du Sudiste. Ce dernier variait opportunément les cibles sans pour autant se désunir. Une splendide droite au visage en contre envoyait d’ailleurs son vis-à-vis au tapis dans la dixième reprise avant que ce dernier ne se relève et ne reparte vaille que vaille à l’assaut en se limitant à faire de la résistance par tous les moyens. Un véritable chemin de croix pour le Liégeois et une prestation aboutie de bout en bout pour Reda Kham, synonyme de succès amplement mérité.

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