Quatre boxeurs professionnels ont revêtu les couleurs saint-mauroises cette saison. Le club espère organiser un tournoi international féminin à l’avenir.

 

 

La salle des fêtes de Saint-Maur a accueilli, vendredi soir, l’assemblée générale du club de boxe. Les dirigeants sont ainsi revenus sur une saison relativement riche. Côté effectif, avec 87 licenciés, la stabilité est de mise. Les nouveautés sont à trouver du côté des activités proposées, avec notamment le cardio-boxing. « Nous sommes le seul club de l’Indre à proposer cela », se réjouit l’entraîneur Sébastien Piteau. Mise en place depuis trois mois, la pratique de l’handiboxe, menée en collaboration avec l’Adapei 36, permet à des handicapés mentaux de s’essayer au noble art. Une équipe pourrait même être mise sur pied pour participer à des compétitions en handisport.

 

Un tournoi multi-nations inédit en France ?

 

Le palmarès saint-maurois n’a pas connu de nouveau trophée cette saison, après le titre de championne de France amateur glané par Victoire Piteau en début d’année dernière. « Nos boxeurs, notamment Victoire, ne font pas les championnats régionaux. Il faut laisser une chance aux autres… », s’amuse son père et coach. Reste que Victoire Piteau n’a pas été souvent vue sur les rings ces derniers temps, hormis lors du gala de son club où elle s’était imposée au courage. Une capsulite rétractile (affection douloureuse de l’épaule) a freiné sa progression. « Les championnats du monde en Inde (en novembre dernier), ça a été le début du tunnel. Cette blessure, on ne sait pas pourquoi ni comment ça vient. Il n’y a que la patience puisque ça ne s’opère pas. Mais il n’y a pas à se bousculer, la prochaine échéance pour elle ce sera le championnat de France 2019, le premier week-end de février », indique Sébastien Piteau. Un entraîneur heureux d’avoir pu compter sur quatre combattants professionnels cette saison : Bilitis Gaucher, Islam Mouklouchev, Anass Dlaia et Aziz Mahiou. « C’était une immense joie d’aligner quatre boxeurs pros, même si Bilitis a arrêté depuis. Cela représentait la plus grosse écurie professionnelle en région Centre. Ce ne sont peut-être pas les meilleurs, mais c’est une page de l’histoire de la boxe dans l’Indre qui a été écrite par Saint-Maur. » Mouklouchev, Dlaia et Mahiou, ne boxant pas dans les mêmes catégories, vont poursuivre leurs bouts de chemin respectifs à des allures différentes. Quant à Gaucher, elle a profité de cette assemblée générale pour confirmer qu’elle avait bien rangé les gants, après un nouvel échec dans son désir d’obtenir une ceinture nationale. « La boucle est définitivement bouclée. Elle a fait le tour de la question. »

 

La date du prochain gala de l’US Saint-Maur est déjà arrêtée : il aura lieu le 30 mars 2019. Mais les dirigeants n’excluent pas d’en organiser un autre dans une commune du département ne possédant pas de club de boxe. Autre projet, « colossal », mais encore hypothétique, la tenue d’un tournoi international féminin multi-nations, sur quatre jours. « Ce serait une première en France. Je suis personnellement à l’origine de ce projet, qui est maintenant dans les mains du directeur technique national. Cela représenterait une centaine de boxeuses, avec je l’espère Victoire Piteau en Bleue », s’enthousiasme Sébastien Piteau. Le taulier de Saint-Maur n’est jamais à court d’idées…

 

Par Sébastien Bourcier