Rachat gagnant pour Soro

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

 

Michel Soro (32 v, 1 n, 2 n) s’est parfaitement ressaisi après sa défaite, le 1er juillet dernier, devant l’Argentin Brian Carlos Castano pour le titre WBA par intérim des super-welters. Cette fois, il a conquis la ceinture en infligeant sa première défaite au très valeureux Américain John Vera (18 v, 1 d), étrillé aux points (118-109, 120-107, 119-108), le 24 mars, à Marseille.
 
 
Comme se plaisent parfois à le dire les footeux, le score reflète la physionomie de la partie. Le Français n’a pas raté la troisième opportunité de sa carrière de se parer d’une ceinture planétaire. Ce qui lui donnera le droit de disputer le match retour contre Brian Carlos Castano qui, entre temps, est devenu champion du monde WBA régulier de la catégorie après avoir fait mordre la poussière à l’infortuné Cédric Vitu, le 10 mars, à La Seine Musicale de Boulogne-Billancourt.
 
Autant le dire, le Villeurbannais a réussi un cavalier seul devant un homme très mobile, vaillant et loin d’être frustre techniquement. Mais les esprits chagrins, voire trop sourcilleux, eurent aimer qu’il ne levât pas le pied par intermittence comme dans la sixième ou la dixième reprise, ce qui permit au Texan de se rebiffer quelque peu, certes sans réellement mettre danger le Tricolore qui se voyait sommé par son coin d’imprimer de la vitesse et de passer ses uppercuts. Autant d’armes qui, il est vrai, lui avaient, jusque-là, permis de poser les jalons de sa très nette domination.
 
« La route ne s’arrête pas là, ce n’est qu’une étape »
 
Surtout, même quand il donnait l’impression d’accepter de subir, le Rhône-Alpin jaillissait de nulle part au moment où il le décidait. Ce fut le cas lorsque ses enchaînements ou ses droites en crochet cueillirent par deux fois le visiteur, compté dans les septième et dixième opus. Le stratagème eut été parfait s’il était parvenu à conclure l’affaire avant la limite. Or, ce ne fut pas le cas parce que le fausse garde de Forth Worth su sortir de ces guet-apens en conservant un sens du déplacement salvateur et faire montre d’un courage et d’une faculté exemplaires, bien au-dessus de la moyenne.
 
 
Quand bien même tenta-t-il de porter l’estocade, le protégé d’Abel Sanchez, qui veilla à toujours tourner dans le bon sens, parut parfois quelque peu émoussé et un peu moins efficace qu’à son habitude. Heureusement, nettement plus varié techniquement, plus précis et plus fort physiquement, il surclassait, par sa rapidité et son aisance gestuelles, son adversaire dès qu’il accélérait et haussait de rythme.
 
Les juges le reconnurent aisément sur leurs bulletins, consacrant sa victoire amplement méritée, ultime étape avant une rédemption attendue. « Je suis très heureux d’avoir pu conquérir cette ceinture, déclarait, au micro de Canal+, l’ancien champion d’Europe des moyens. La route ne s’arrête pas là, ce n’est qu’une étape. Maintenant, je veux ma revanche contre Castano. Je veux prouver à moi-même et à la France que l’on peut avoir des véritables champions du monde. » Le plus dur commence pour Michel Soro.
 
Par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit photos - Karim de la Plaine

 

 

 

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram