Priscilla Peterlé, la chance d’une vie… de boxeuse

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

Devant le public de Grande-Synthe qui sera tout acquis à sa louable cause, la Tricolore (4 v) tentera de s’emparer, le 8 avril, de la ceinture EBU vacante des super-welters aux dépens de la Suédoise Marianne Ahlborg (5 v). Histoire de prolonger le rêve.

Elle est radieuse, consciente que l’évènement revêt les atours d’un aboutissement et, qui sait, d’une consécration. « A ma grande surprise, j’ai été désignée cochallenger par l’EBU, sourit Priscilla Peterlé. Comme je ne suis pas du genre à me défiler, j’ai accepté. C’est l’accomplissement de nombreuses années de travail car cela fait quand même vingt ans que je boxe. Je n’aurais pas pensé arriver jusque-là. C’est une grande joie. Le fait de pas être montée sur un ring pendant un an n’est, à mes yeux, pas problématique d’autant que j’ai toujours continué à m’entraîner. J’aborde cette échéance sereinement. » Celle-ci devait initialement avoir lieu en fin d’année dernière puis le 12 février mais les contraintes sanitaires limitant les possibilités d’organisation, elle a finalement été reportée en ce 8 avril.

« Je sais que je peux le faire »

La Nordiste jouera crânement sa chance, elle qui n’a éprouvé aucune difficulté à redescendre en super-welters, sa catégorie d’origine. Et ce, sans perdre ses qualités essentielles. « La Danoise est plus petite que moi. Elle est assez offensive et a parfois tendance à avancer en se jetant, analyse la Française. Elle aura du répondant. Elle sera là. Elle n’a pas une grande technique et je n’en ai pas une beaucoup plus importante qu’elle. Je travaille davantage en contre mais en étant entreprenante. Je ne vais donc pas la laisser marcher sur moi. Je ne reculerai pas, ça c’est sûr. Le but est d’imposer mon rythme et de faire parler, dès le départ, ma puissance supérieure pour la saper et calmer ses ardeurs (sourire). Je suis extrêmement motivée. Je veux prouver que j’ai ma place. »

Embauchée en tant qu’agent de maîtrise à la Mairie de Saint-Pol-sur-Mer, l’ancienne championne de France professionnelle des moyens, également sacrée deux fois dans les rangs amateurs (une en juniors, en 2003, et une en seniors, en 2014), a bénéficié d’un appréciable aménagement de son emploi du temps par son employeur puisque depuis le 1er janvier, elle peut se préparer à sa guise tous les après-midis, sans perte de revenus. De quoi suer sereinement à la salle où il s’est agi prioritairement de peaufiner les moyens de défense, histoire de moins s’exposer.

La locale sait qu’elle joue aussi la suite de sa carrière. « C’est vrai, admet-elle. J’ai trente-six ans. Je ne suis pas fatiguée car j’ai une très bonne hygiène de vie. En outre, je n’ai pas disputé énormément de combats. Mais, sans sous-estimer mon adversaire, si je ne suis pas championne d’Europe, c’est que je n’ai pas le niveau pour continuer. Cependant, je suis confiante et je sais que je peux le faire. »

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram