Prestot en salle d'attente

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Le Français (23 v, 1 d) s’est montré, comme à son habitude, tranchant pour vaincre par KO (9e) le très solide Espagnol Jose Miguel Fandino (13 v, 6 d), le 29 mars, devant son public de Massy. La ceinture WBC Francophone des moyens était en jeu. En espérant mieux, à l’avenir.
 
 
On aimerait que l’EBU fasse sien le nouveau règlement de la toute jeune Ligue nationale de boxe professionnelle (LNBP), en particulier la disposition stipulant qu’un boxeur qui refuse d’être désigné challenger sera rétrogradé dans le classement et inéligible durant an pour disputer le championnat de France. Cela aurait peut-être permis d’éviter le scénario ubuesque dont a pâti Anderson Prestot. Ce dernier devait initialement défendre par dérogation sa ceinture de l’Union européenne devant l’Italien Mirko Geografo, lequel s’est défaussé. Du classique. Ce qui l’est un peu moins, c’est que tous les candidats potentiels suivants sur la liste ont refusé de venir en découdre dans l’Hexagone contre le Français dont la puissance de frappe dissuade les téméraires. Faute de grives, on mange des merles, c’est bien connu. Le Briochin a donc été contraint de se rabattre sur le titre WBC Francophone avec l’ambition, sait-on jamais, de monter dans les classements de cette vénérable fédération mondiale. Le tout sans pour autant abandonner sa couronne de l’UE…
 
Neuf rounds pour la… deuxième fois de sa carrière
 
Pour cela, il n’avait pu croiser les gants qu’avec deux volontaires, le champion de France de la catégorie, Diego Natchoo, qui lui avait succédé au palmarès national, et le super-moyen Kevin Lele Sadjo. La confrontation avec le rude Ibère, elle, a peu ou prou été conforme à ce à quoi il fallait s’attendre. Devant ses supporters, le local de l’étape n’a pas lésiné et ne s’est pas montré avare d’efforts. Auteur d’un départ en trombe, au point d’envoyer d’entrée sur les talons le pugiliste des Asturies, il comprit vite que ce dernier ne céderait pas pour autant au premier coup de… foudre. Et que, cent fois sur le métier, il lui faudrait remettre son ouvrage pour saper et enfin faire plier Jose Miguel Fandino. De fait, face à un aussi vaillant encaisseur, guère enclin à reculer et doté d’une boxe bien peu académique, la chose n’a pas été si simple qu’elle eut pu en avoir l’air.
 
 
« Il était difficile de savoir ce qu’il allait faire car il était imprévisible, explique Ladoune. Il n’était pas là pour perdre. Il a essayé… Il tentait de me déstabiliser en donnant des coups puissants. Cela pouvait partir de n’importe où. Je me suis donc efforcé de travailler en ligne, en donnant des directs du gauche pour ne pas le laisser s’approcher et pouvoir utiliser mon bras arrière quand il le fallait, en crochet ou en uppercut. Dans la mesure où l’Espagnol a rapidement vu qu’il ne pouvait rien faire, il a joué son va-tout et essayé de me descendre. Mais, franchement, il a été courageux. » Le visage tuméfié du visiteur en attestait, lui qui n’avait plus été en mesure de continuer dans la neuvième reprise après avoir été touché deux fois sévèrement.
 
 
Anderson Prestot aura au moins la satisfaction d’avoir disputé neuf rounds pour la… deuxième fois de sa carrière. Une répétition générale bienvenue alors qu’il aspire légitimement à enfin remettre en jeu son sceptre de l’UE ou, mieux, à disputer un championnat d’Europe.
 
Par Alexandre Terrini
 
Mis en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédits images : Vanessa Sirven

 

 

 

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