La pesée du choc d’invaincus qui mettra aux prises ce samedi à Las Vegas (Nevada) le Russe - qui vit à Fort Lauderdale, Floride - Sergueï « le Broyeur » Kovalev (33 ans ; 1,83 m ; 30 succès, dont 26 expéditifs, 1 nul), champion unifié des mi-lourds (WBA-Super, WBO et IBF), avec l’Américain Andre « S.O.G. » Ward (32 ans ; 1,83 m ; 30 victoires, dont 15 avant la limite), s’est déroulée sans la moindre anicroche. La nuit dernière, le cogneur de Kopeysk et le virtuose californien ont bloqué le curseur de l'engin de pesage sur 79,379 kilos, soit la limite maxi de la division.
Kovalev n'a peur de rien, ni de personne : "Je vais l'écraser", a-t-il promis. La seule tâche à son palmarès est un nul face à l'Américain Grober Young en 2011 dans un improbable combat organisé à la célèbre villa Playboy à Beverly Hills. "Mon adversaire n'a jamais perdu, mais mon boulot est de gagner, je ne vais pas changer ma stratégie habituelle, je vais le réduire à néant", a assuré Kovalev qui a lancé sa carrière professionnelle en 2008, sans avoir fait d'étincelles chez les amateurs. Détenteur du titre WBO depuis août 2013 après sa victoire face au Britannique Nathan Cleverly, il s'est offert les ceintures WBA-Super et IBF en novembre 2014 en venant à bout aux points de l'inusable Bernard Hopkins, alors âgé de 49 ans. Depuis, "The Krusher" a remis ses titres en jeu à quatre reprises, dont deux fois contre le Canadien Jean Pascal, et les a facilement conservés. Il aborde le 32e combat de sa carrière à la 2e place du prestigieux classement toutes catégories du magazine de référence The Ring qui désigne officieusement le meilleur boxeur en activité.
Pour les promoteurs du combat et pour Ward qui pointe à la 4e place de ce classement dominé par le Nicaraguayen Roman Gonzalez - invaincu en 46 combats chez les pailles -, "le vainqueur sera le meilleur boxeur de la planète" : "C'est difficile de le contester quand on voit nos palmarès et nos parcours", a insisté le Californien. "On a tous les deux un bilan de 30 victoires pour aucune défaite, on a tous les deux beaucoup à perdre comme à gagner", a estimé le champion olympique 2004 des mi-lourds. En 2015, Ward a abandonné ses titres WBA et WBC des super-moyens et est "monté" chez les mi-lourds : il a remporté ses deux premiers combats dans la catégorie, mais va affronter, de loin, son adversaire le plus redoutable. "Je suis prêt à faire face à tout ce qu'il va me proposer, je ne suis pas juste un boxeur qui neutralise ses adversaires en esquivant leurs coups et en contrant", a-t-il insisté.
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