Le 28 septembre, à Nantes, le champion de France professionnel des coqs (8 v) a conservé son titre national en dominant aux points, à l’unanimité des juges (96-94, 97-93, 97-93), le très valeureux Loïc Tajan (4 v, 1 d) qui a tenté crânement sa chance.
Entraîneur de Loïc Tajan au Ring Mandorais, Jean-Pierre Vincent avait averti, dans la presse, que son protégé « aurait son mot à dire » et qu’il ne se présenterait pas en victime expiatoire sur le ring. Loïc Tajan avait embrayé en assurant qu’il avait « des arguments à faire valoir ». En dépit de son palmarès jusque-là immaculé et de ses quatre victoires toutes acquises avant la imite, les observateurs n’étaient, avouons-le, pas forcément pleinement convaincus de la chose. Il les a fait taire avec panache en menant la vie dure, dix reprises durant, au tenant qui a dû s’employer pour conserver son bien. L’étroitesse du score en atteste.
Le challenger a opté pour la tactique qu’il fallait
Pour cela, le challenger a privilégié la tactique qu’il fallait : avancer franchement et déclencher sans attendre dès que le Francilien était dans sa zone de frappe. Le tout en enchaînant, c’est-à-dire en donnant des séries et en frappant fort. Avec ses longs segments et son bras avant tentaculaire, Élie Konki réussissait à le maintenir à distance, souvent mais pas toujours. Comme à son habitude, il faisait montre de sa science éprouvée de l’esquive et de la remise. Néanmoins, lorsque son rival parvenait à s’approcher, il représentait une réelle menace comme au neuvième round quand, d’un crochet gauche, il envoyait quelque peu sur les talons l’ancien membre de la Team Solide.
Lequel conservait un court avantage grâce à sa boxe plus mobile et plus complète, à sa vigilance défensive supérieure mais aussi à un coup d’œil qui lui avait permis d’asséner la majorité des coups les plus nets. Ce qui n’atténuait en rien le mécontentement et la frustration de son adversaire à l’énoncé du verdict.