Bilitis Gaucher s’est inclinée aux points dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, face à la championne de France des poids légers Johanne Cavarec.
Bilitis Gaucher est allée au bout des huit reprises sans jamais avoir été comptée face à la Marseillaise Johanne Cavarec. Photo archives, Nicolas Derré
Elle est montée sur le ring à minuit vingt, ce dimanche 5 juillet à Marseille. Accompagnée de ses entraîneurs Thierry Primault et Sébastien Piteau, la Loir-et-Chérienne Bilitis Gaucher partait à la conquête d'une ceinture nationale dans la catégorie des poids légers (moins de 61,200 kg). Face à elle, la championne de France en titre Johanne Cavarec et huit reprises de deux minutes. Bilitis est allée au bout, sans jamais avoir été comptée, pas plus que son adversaire d'ailleurs. A une heure du matin, elle est redescendue. Bredouille. Vaincue aux points. Avec des regrets bien sûr, mais aussi de l'espoir. Celui d'avoir entrevu la potentialité d'une issue favorable.
"Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même"
« C'est de ma faute, confie-t-elle. Je pense que j'étais un peu paralysée par l'enjeu. La victoire de mon adversaire est tout à fait logique, mais elle était quand même à ma portée. Le problème, c'est que je ne suis pas arrivée à me libérer, du coup je ne lâchais pas mes coups et n'enchaînais pas. Je faisais un pas de côté ou boxais en retrait, ce qui fait que je n'étais plus à bonne distance. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même ». Pour ce combat, Bilitis Gaucher était donc accompagnée de son entraîneur actuel Thierry Primault, et de celui qui sera très certainement son futur coach, Sébastien Piteau, qui suit également le professionnel Sylvain Luce (Saint-Maur). Ce dernier a notamment pris en main la préparation de la Loir-et-Chérienne pour ce championnat de France. Et elle partait de loin Bilitis, elle qui s'était fait surclasser à Nîmes au mois de mars chez les super-plumes par Duchemin. « C'était un combat propre, commente Sébastien Piteau. Mais clairement, son adversaire était plus engagée, plus percutante, plus offensive. On n'a pas vu la meilleure Bilitis ce week-end. A l'entraînement durant sa préparation, elle montrait beaucoup plus de percussion. C'est dommage car on voyait bien que lorsqu'elle touchait, son adversaire n'aimait pas du tout ça. Il y avait moyen de faire quelque chose. Bilitis va devoir travailler son agressivité, forcer sa nature, ce qui n'est jamais facile ». Place au repos maintenant pour la boxeuse du CP Blois qui devrait reprendre l'entraînement au début du mois d'août avec un travail de fonds avant d'entrevoir de nouveaux combats, et pourquoi une nouvelle opposition avec Johanne Cavarec…
Par Pierre Hénault
Source : La Nouvelle République