Ce samedi 4 juin au Zénith de Nantes et en pay per view sur Fight Nation, l’invaincu David Papot (25 v, 1 n) remet en jeu sa ceinture mondiale IBA des super-welters face à Ahmed El Moussaoui (34 d, 3 d, 1 n).
Au-delà du titre en jeu, on retiendra l’attractivité de cette confrontation entre deux des meilleurs poids super-welters français et européens à une époque où beaucoup de boxeurs s’évitent. Ce combat s’inscrit dans la lignée du dernier duel entre Najid Mohammedi et Christian Mbilli même s’il parait peu probable que le dénouement soit identique.
Les deux protagonistes sont de remarquables stylistes, leur affrontement gaucher/droitier promet d’être un sommet technique où la stratégie risque d’être déterminante pour l’attribution de la victoire. David Papot assure n’avoir pas dérogé à ses habitudes pour préparer ce championnat, « J’ai commencé à m’entrainer en septembre 2021 puisque je devais boxer en janvier, ce fut annulé à cause de la pandémie. On a coupé un peu avant de reprendre une préparation intensive début février. J’ai eu des sparrings de qualités tels qu’Anauel Nagmissengue, Keanu Klose, Idaas Redjal, Hugo Grau et bien sur les collègues du club ».
David Papot s’attend à un combat disputé et il confie que ce n’est pas pour lui déplaire, « pour progresser et viser haut, il faut boxer des bons, c’est l’idéal de rencontrer un type du niveau d’Ahmed qui fait partie des meilleurs français de la catégorie». On lui parle de titre mondial, le boxeur baulois rétorque avec lucidité que la performance sportive face à un adversaire de qualité donnera de la valeur à la ceinture, «si samedi, je balaie Ahmed El Moussaoui, les gens retiendront d’abord cette victoire et ce résultat ». Avec l’idée d’aller voir encore plus haut, de l’autre côté de l’Atlantique où David Papot a déjà boxé ? « Jermell Charlo détient les quatre ceintures, il devra combattre chacun des challengers des fédérations, avec le buisness des promoteurs cela peut durer longtemps. J’avoue être concentré sur mon combat de samedi, mon promoteur se chargera du reste ensuite ».

S'affirmer dans la hiérarchie
Ahmed El Moussaoui croit en ses chances lui aussi même s’il concède qu’il faudra du « grand Ahmed » pour l’emporter. Le boxeur qui est désormais entrainé par Faycal Omrani, se dit heureux de revenir dans le grand bain et sous le feu des projecteurs. Il se place en position de favori comme pour se persuader qu’il va gagner ce combat et montrer à tous qu’il faut compter avec lui. « Les gens veulent voir ce que David vaut contre un boxeur de mon niveau, a confessé sans aucune agressivité mais avec détermination, Ahmed El Moussaoui à Fight Nation, moi je veux montrer que je suis au-dessus de lui. Je respecte David et nous nous apprécions mutuellement mais sur le ring ce sera autre chose. Les organisateurs ont été plus que corrects avec moi en me prévenant trois mois à l’avance, c’est super ». Tout comme son rival du soir, il avoue mettre au second plan le titre décerné pour retenir la qualité de l’opposition face à un boxeur invaincu et qui comme lui, fut pensionnaire de l’équipe de France. Pas d’animosité particulière entre ces deux gentlemen du ring mais une réelle envie de part et d’autre d’en découdre avec l’objectif de s’affirmer encore un peu plus dans la hiérarchie internationale des poids super-welters.

Les organisateurs attendent la grande foule samedi soir au zénith de Nantes pour ce gala où pas moins de sept combats professionnels encadreront ce championnat IBA.