Olivier sacré

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Le 7 décembre, à Brive, Jean-Jacques Olivier (10 v, 2 d) s’est emparé du titre national des lourds-légers en dominant de peu, aux points (96-93, 95-94, 93-96), Brandon Deslaurier (11 v, 1 n, 3 d) à l’issue d’un duel au cours duquel chacun a eu ses temps forts.
 
 
Vainqueur du Critérium des espoirs, du Tournoi de France et de la Coupe de la Ligue, Brandon Deslaurier espérait bien réaliser le grand chelem face à Jean-Jacques Olivier. Un adversaire qu’il connaissait bien puisque les deux hommes s’étaient déjà affrontés, le 10 décembre 2016, à Saint-Junien, Brandon Deslaurier l’ayant alors emporté à l’unanimité des juges. A l’évidence, l’enjeu d’un premier titre national chez les rémunérés empêchait les duellistes de se libérer pleinement d’emblée. Néanmoins, Jean-Jacques Olivier avançait avec l’ambition d’imprimer du rythme aux débats. Sa stratégie était classique : viser les flancs pour tenter de fissurer la garde du Bombardier gitan. De manière quelque peu surprenante, ce dernier, bien que plus petit, ne cherchait pas à réduire la distance pour compenser son déficit d’allonge. Au contraire, il laissait venir le Martiniquais, bloquait ses offensives et remisait. Son débit de coups était peut-être inférieur mais c’est lui qui se montrait le plus précis. D’ailleurs, dans le cinquième round, il envoyait son rival au tapis sur un crochet gauche à la pointe du menton.
 
Les bons mots de Joseph Germain
 
Ce fut le tournant du combat. D’abord, parce que Jean-Jacques Olivier, les yeux hagards, réussit à se relever et à repartir à l’assaut. Ensuite, parce que Brandon Deslaurier tenta de clore définitivement les débats mais n’y parvint pas, se montrant à la fois trop brouillon et, paradoxalement, pas assez incisif. Sa chance était passée. En effet, son opposant, galvanisé par son coach Joseph Germain, comprit qu’il avait frisé la correctionnelle. « Bras avant, on serre les dents, on boxe, on enchaîne ! Donne de la puissance ! Ce n’est pas fini ! » : le technicien noiséen sut trouver les bons mots.
 
 
De fait, la seconde moitié de la confrontation, qui se déroula, là encore, sur un faux rythme, fut plutôt à l’avantage du visiteur comme le première le fut à celui du Haut-Viennois. Voyant que ce dernier avait tendance à subir, certes pas de beaucoup, et à répliquer trop sporadiquement sans véritablement chercher à enchaîner pour enfoncer le clou et inverser la vapeur, son coin lui demanda expressément de « boxer sur cinq ou six coups et pas sur deux », « de monter les mains en sortie de corps à corps » et de ne pas reculer, quitte à devoir se « sortir les tripes ». Mais c’était bien Jean-Jacques Olivier le plus entreprenant, notamment avec son jab, et le plus constant dans l’effort dans les ultimes reprises, lesquelles firent office de juge de paix. Les juges tranchèrent en sa faveur, au grand de Brandon Deslaurier qui estimait en avoir fait suffisamment pour mériter de décrocher la timbale.
 
Par Alexandre Terrini
 
Mis en ligne par Olivier Monserrat-Robert

 

 

 

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