Nordine Oubaali avec la manière

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Le sociétaire du Top Rank de Bagnolet (11 v) a franchi un palier en venant à bout par KO technique (12e) du dur Mexicain Julio Cesar Miranda (40 v, 2 n, 13 d), le 17 décembre, à Noisy-le-Grand. De quoi voir l’avenir en grand car la ceinture WBA intercontinental était en jeu.
 
 
A chacune de ses sorties, l’ancien membre de l’équipe de France amateur répond présent, quand bien même le défi est-il toujours plus relevé. A l’évidence pleinement à son aise dans cette catégorie des coqs où il fait parler tant sa puissance que sa rapidité gestuelle, il a marqué les esprits en acceptant d’affronter et… en battant avec panache un homme de la trempe de Julio Cesar Miranda, ancien champion du monde WBO des mouches, en 2010. Car autant le dire, le Français a été étincelant de bout en bout, ne baissant jamais de rythme ni ne perdant sa lucidité. Le ton était donné dès le premier de coup de gong. Le Mexicain enclenchait la marche avant avec l’évidente volonté de durcir d’emblée le combat et, pour cela, entreprenait un travail de sape au corps. Il en fallait plus pour impressionner le musculeux Bagnoletais qui avait l’intelligence de ne jamais se laisser engluer dans des corps-à-corps à l’issue incertaine. Fidèle à son plan de bataille et aux conseils de son coin - « Bloque et remise ! Va-t’en avant lui ! » - , il assénait des uppercuts d’école dès que Miranda avançait inconsidérément. Et lorsqu’il acceptait les échanges de près, c’est lui qui touchait avec des crochets courts à la face qui faisaient mouche. Le tout avant de se dégager immédiatement pour ne pas se faire contrer ni accrocher.
 
Un succès qui ouvre des portes continentales, voire planétaires
 
Courageux et encaisseur comme un Latino peut l’être, son rival poursuivait inlassablement un bras de fer qu’il pensait gagner sur la longueur. C’était faire fi de l’exceptionnelle condition physique de Nordine Oubaali qui s’était préparé pour cette échéance en mettant les gants avec Franck Petitjean, Marvin Petit et Samir Kasmi. Sa fraîcheur mentale et sa sérénité attestaient de sa capacité à boxer sans cesse pied au plancher. Au fil des minutes, c’est bel et bien le Sud-Américain qui semblait de plus en plus émoussé au point d’être sur le reculoir et de se désunir. Incapable de trouver la bonne distance, il avait en effet tendance à se jeter sur ses attaques. Le Français, lui, veillait à désaxer et à tourner afin de ne pas être acculé dans les cordes. Son jeu de jambes faisait merveille. Il lui permettait de prendre de vitesse Miranda tout en trouvant des angles de frappe optimaux. Si bien qu’à force de plier, ce dernier finit logiquement par rompre sur des coups de plein fouet au visage. Épuisé et compté deux fois dans la douzième reprise, l’arbitre prononçait dans la foulée le KO technique qui s’imposait. Nordine Oubaali pouvait exulter devant son clan, conscient que ce succès, qui ne souffre aucune contestation, va lui ouvrir des portes au minimum continentales, voire plus probablement planétaires, celles auxquelles il aspire depuis qu’il a fait le choix de passer professionnel après les Jeux olympiques de Londres en 2012. Nul doute que son promoteur Malamine Koné va s’attacher à ce que son protégé, par ailleurs challenger pour le titre de l’Union européenne, ait l’opportunité de le prouver.
 
Par Alexandre Terrini
 
Source : FFB
 
Crédits image : Shoot'Lo

 

 

 

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