Le champion de France professionnel des lourds (8 v) a conclu victorieusement la première défense de son titre en dominant aux points, à l’unanimité des juges, Karim Berredjem (10 v, 8 d) , le 13 novembre, à Clermont-Ferrand. Un succès qui atteste de sa progression.
« Je me suis comporté en champion, en m’efforçant de contrôler d’entrée mon adversaire d’autant que nous étions chez lui, explique Nicolas Wamba. J’ai voulu être le patron sur le ring. J’ai directement pris l’ascendant en avançant sur lui tout en le maintenant à distance avec mon bras avant. Dès que je pouvais lui faire mal, je l’ai fait. Quand j’ai vu que cela ne venait pas, j’ai contrôlé. En somme, j’ai fait le job en étant plus précis. Je me suis imposé de manière indiscutable. J’en suis fier d’avoir montré de quoi je suis capable. »
De son côté, Karim Berredjem admet avoir failli : « J’ai bien attaqué le combat puis, j’ai eu un trou au milieu du match. Cela a été un mano a mano et j’ai péché physiquement. Je n’ai pas eu suffisamment de caisse. Je suis un peu revenu sur la fin, lorsque j’ai retrouvé un second souffle, mais il faut dire la vérité : Nicolas a été meilleur que moi. Je souhaitais faire le pressing dans les premiers rounds et, ensuite, le laisser avancer pour le contrer mais je n’y suis pas parvenu d’autant qu’il a une boxe embêtante. En outre, en ce qui me concerne, il est compliqué de me préparer dans la mesure où j’ai une entreprise dans le bâtiment, laquelle est très accaparante. » C’est pour cela qu’à trente-cinq ans, l’Auvergnat, dont c’était la troisième chance au niveau national, réfléchit à la suite à donner à sa carrière.
« J’aimerais partir sur un championnat continental »

Le tenant aussi mais, lui, de manière forcément plus positive. « Si une autre défense se présente, je la ferai, suggère celui qui a débuté en pieds-poings. J’aimerais également partir sur un championnat continental. J’y pense. On verra ce que l’avenir me réserve. Pour l’instant, je ne me suis pas vraiment fixé d’objectif. Je me rapproche du niveau européen mais j’ai encore du travail. Je pars dans l’optique que je suis tout nouveau car cela ne fait que deux ans que je pratique l’anglaise et que je rencontre des gens qui, eux, en ont toujours fait. Je n’ai pas assimilé tout ce qui en fait la spécificité. Je suis en évolution. Il faut notamment que j’apprenne à travailler avec des appuis qui soient comparables à ceux d’une personne qui a débuté en anglaise. J’en ai conscience et c’est ce que je m’efforce d’améliorer ainsi que mon bras avant. »