A trente-quatre ans, la Niçoise (7 v, 4 d) disputera, ce samedi, à domicile, le titre EBU vacant des plumes face à l’Italienne Anna Lisa Brozzi (3 v, 2 d). Une opportunité à ne pas manquer.
Petit flash-back : le 25 janvier 2020, à Orléans, l’Azuréenne s’inclinait aux points, à l’issue d’un verdict serré qu’elle n’a toujours pas digéré, devant Victoire Piteau, en championnat de France des super-plumes. Il lui a fallu patienter deux ans pour retrouver une couronne nationale, en l’occurrence des plumes qu’elle avait détenue en 2019, en battant, le 5 février dernier, Amel Anouar.
La concrétisation d’une renaissance. La roue du succès a donc enfin tourné dans le bons sens et cette victoire lui a ouvert les portes du Vieux Continent. « J’aborde cette très belle échéance comme une chance, avoue-t-elle. C’est la consécration de tout le travail fourni depuis le début. »
Désignée cochallenger après que la tenante, l’Allemande Bina Meinke, a abandonné le sceptre EBU qu’elle détenait sans jamais l’avoir défendu depuis 2019, la Française devait, au départ, en découdre avec l’Espagnole Jennifer Miranda. Laquelle, une fois que son clan avait perdu les enchères, a renoncé…
« Je me concentre sur ma boxe et sur ce que je sais faire »
C’est donc la Transalpine Anna Lisa Brozzi qui a été désignée pour la remplacer. Contre elle, la Tricolore part plutôt confiante mais sans excès : « Je n’ai pas trop analysé son profil car je ne le fais jamais avec mes adversaires. Je laisse cela à mon entraîneur, Fabien Guillerme. Je me concentre sur ma boxe et sur ce que je sais faire. Néanmoins, je devine plus ou moins son style. En l’occurrence, c’est plutôt une bagarreuse qui va à l’affrontement. Même si je suis capable de m’adapter, qu’il s’agisse d’aller au combat ou d’être styliste, je préfère ça à des filles qui fuient. Cependant, je n’ai pas de game plan. Je suivrai les directives de mon coach. »

Depuis deux ans, Nahed Kharchi n’a pas chômé à la salle et s’est, de son propre aveu, bonifiée dans tous les domaines. « Je n’en ai pas travaillé un plus que les autres, confirme-t-elle. L’objectif était d’élargir ma palette et de progresser à tous les niveaux, que ce soient le cardio, la puissance, la technique etc. ». Il ne reste plus qu’à le démontrer sur le ring du Casino Le Ruhl, sachant qu’en cas de défaite, la locale, par ailleurs employée dans une société spécialisée dans les dispositifs médicaux sans disposer d’aménagements horaires, ne songe aucunement à raccrocher les gants pour autant.