Islam Mouklouchev est le nouveau boxeur professionnel de Saint-Maur. Il a signé son contrat et disputera son premier combat lors du gala de son club.

 

 

Islam Mouklouchev a signé son contrat pro, jeudi, en présence de Delphine Piteau, présidente, Loïc Fouré, entraîneur, et François Jolivet, maire de Saint-Maur

 

Ce week-end, lors d'un tournoi à Nantes, Islam Mouklouchev, 21 ans, disputera ses derniers combats amateurs. Comme cela était envisagé depuis plusieurs mois, il franchit en effet le pas et devient boxeur professionnel. Il a signé son contrat jeudi à la mairie de Saint-Maur. Un contrat pro en boxe ne représente pas autant de contraintes que dans d'autres sports.

 

"Une grosse frappe qui pourrait faire des dégâts"

 

« Cela lie le boxeur avec un entraîneur, qui restera Loïc Fouré, et un club, l'US Saint-Maur. Il n'y a pas d'aspect financier, si ce n'est un pourcentage de la bourse versée au boxeur, qui revient à l'entraîneur », explique Sébastien Piteau, qui sera plus spécialement chargé d'organiser les futurs combats. « On va envoyer ce contrat et la licence complétée par les multiples visites médicales et la fédération va ensuite valider la qualification d'Islam ». Après le départ de Sylvain Luce, suite à un contrôle antidopage positif, Mouklouchev devient ainsi le boxeur phare saint-maurois, côté masculin en tout cas, puisque rappelons que Bilitis Gaucher est également licenciée à Saint-Maur. Il aura disputé environ vingt-cinq combats amateurs, « ce qui n'est pas énorme mais on pense que le monde pro conviendra mieux à sa boxe. Il possède notamment une grosse frappe qui pourrait faire de gros dégâts ». Arrivé à Saint-Maur voici deux ans, en provenance du BC Châteauroux, Mouklouchev a vite progressé sous l'impulsion de son coach, Loïc Fouré, qui est le mieux placé dans l'Indre pour guider son boxeur dans le milieu pro.

 

Autre élément à considérer, même s'il réside en France depuis neuf ans, Islam Mouklouchev est tchétchène et n'a pas la nationalité française : « Chez les amateurs, sa situation était embêtante puisqu'il ne pouvait pas participer aux championnats. Il était contraint de s'arrêter aux régionaux de décembre et devait ensuite se contenter de galas. Comme en plus, il a la réputation d'être dur à boxer, il ne trouvait pas beaucoup d'adversaires et ne boxait pas assez ». Des restrictions qui ne seront plus de mise dans les rangs professionnels. Après ce week-end nantais, la carrière pro de Mouklouchev va pouvoir démarrer. Son premier combat est fixé au samedi 4 février, au gala de Saint-Maur bien entendu.

 

Par Jean-Marc Le Ruyet

 

Source : La Nouvelle République