Moughit El Moutaouakil roi des poids moyens Français

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Samedi soir à Tours, Moughit El Moutaouakil (16 v, 2 d, 1 n) est devenu champion de France des poids moyens en battant Idaas Redjal (10 v, 3 d, 2 n) par décision partagée (95-94, 95-94, 94-95).

Ce championnat de France fut une belle opposition de styles avec un  Idaas Redjal mobile, misant sur son coup d’œil et sa boxe en contre, face à Moughit El Moutaouakil, l'inépuisable battant organisé possédant trois poumons.

Le 1er round s’était résumé à quelques banderilles placées de part et d’autre, Idaas Redjal allongeait son bras avant pendant que son rival entamait sa marche en avant. Moughit El Moutaouakil poursuivait son offensive au cours de la reprise suivante mais il confondait vitesse et précipitation en attaquant sous tous les angles. Il pressait Idaas Redjal le long des cordes pour être contré d’un court direct du bras droit qui l’envoyait au tapis pour la 1ere fois de sa carrière.

Sonné, Moughit El Moutaouakil était compté, Idaas Redjal tentait de capitaliser sur ce coup de tonnerre pour abréger le combat. Il perdait son protège dents et ces précieuses secondes permettaient à son opposant du soir de récupérer.

Moughit El Moutaouakil retrouvait rapidement ses moyens et il repassait à l’offensive en tentant de durcir les débats. Le protégé de Mehdi Labdouni ne se laissait pas enfermer et il procédait en contres. Idaas Redjal tentait de réitérer l’action qui avait envoyé Moughit El Moutaouakil au tapis, sans réussite.

Le combat était équilibré, «Guito» avançait et distillait ses crochets des deux mains en répétant sa combinaison favorite ; crochet gauche en bas, remontée à la face puis crochet droit, Idaas Redjal bloquait beaucoup de coups mais ne remisait pas assez. D’un côté, le débit de coups puissant des deux mains, de l’autre, des frappes détachées, souvent des directs. Les deux adversaires bloquaient beaucoup, Idaas Redjal esquivant magnifiquement le redoutable crochet gauche de son rival mais il rompait toujours le premier.

"Remettre la France sur le toit de l’Europe. »

Il semblait évident que le verdict serait serré, les deux boxeurs avaient fait valoir leurs arguments mais sans qu'aucun des deux ne soit parvenu à asseoir une domination sans partage. Moughit El Moutaouakil l’emportait d’une courte tête mais son co challenger n’avait pas démérité. « Ce fut un très beau combat, j’étais pressé d’en découdre, quitte à perdre avant la limite » indique Moughit El Moutaouakil. «Je ne pouvais pas perdre ce jour-là, le 11 décembre 2003 j’ai perdu mon père et je suis devenu orphelin, c’était impensable de perdre une seconde fois un 11 décembre », poursuit le nouveau champion de France. « Je le voulais tellement ce beau titre, le voyage au tapis et la manière avec laquelle je suis revenu donnent de la valeur à ma victoire. J’ai maintenant tout gagné en France, je vais défendre ma ceinture mais j’ai aussi 32 ans et si une opportunité supérieure s’offre à moi, j’irais. Je veux remettre la France sur le toit de l’Europe. »

Idaas Redjal ne cache pas sa déception "j'étais très bien sur ce combat, pour moi la décision n'est pas juste. Quand je l'ai mis au tapis, je fais l'erreur de perdre mon protège dents, c'est la première fois que cela m'arrive, cela a coupé mon action. On s'était bien préparé avec mes coachs et je n'ai jamais été en danger dans ce combat. J'espère avoir rapidement une nouvelle chance pour le titre."

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