Mondiaux de Liverpool : une première pour voir

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La première édition des championnats du monde seniors, organisés par World Boxing, du 4 au 14 septembre, outre-Manche, devrait être relevée. En effet, plus de quatre-vingts nations ont rejoint World Boxing, la seule fédération internationale habilitée par le CIO à gérer la boxe olympique.

« Nous ne sommes pas, à proprement parler, dans la continuité des Jeux de Paris 2024 dans la mesure où une année s’est écoulée depuis, nuance Malik Bouziane, entraîneur national, responsable de la filière masculine. Les boxeurs ont donc eu le temps de se reposer et de réfléchir à la suite qu’ils entendent donner à leur carrière. » Résultat : à part Makan Traoré, aucun des autres sélectionnés conviés en Angleterre n’était présent aux JO même si plusieurs ont participé aux TQO, à l’image de Yojerlin Cesar et de Soheb Bouafia. Billal Bennama, lui, a préféré s’accorder du temps avant de reprendre en équipe de France dans sa nouvelle catégorie des -55 kg tandis que Djamili Aboudou est en convalescence suite à son opération du coude. Au final, l’escouade en lice, à Liverpool, « est assez expérimentée et sur la bonne voie avec des athlètes en capacité de passer plusieurs tours et, pour certains, d’être candidats au podium », résume Malik Bouziane.

En outre, la troupe n’est pas restée inactive ces derniers mois, loin s’en faut. Elle a notamment participé aux tournois World Boxing au Brésil et au Kazakhstan et y a décroché des médailles prometteuses par l’intermédiaire, en particulier, de Yojerlin Cesar, de Makan Traoré ou encore, de Soheb Bouafia. Sans compter deux stages, un en Espagne axé sur le travail physique et un à Sheffield où il s’est agi de multiplier les mises de gants. Les uns et les autres sont donc fin prêts.

Avec, pour chacun, un tableau de marche à suivre. Christopher Hippocrate (-55 kg) continue de progresser sur la lancée de sa troisième place à l’Euro U23. « Il a un bon coup d’œil, il est mobile et assez rapide de bras mais il doit être plus offensif car il est trop dans la contre-attaque », suggère Malik Bouziane. Lounes Hamraoui (-60 kg) poursuit de front son double cursus en pros et en amateurs avec comme credo de « privilégier la vitesse et l’activité, quitte à se montrer un peu moins puissant », recommande l’entraîneur national. Quant à Hugo Grau (-65 kg), il aura intérêt « à tirer tout le parti de son allonge et de son envergure pour mieux contrer ses adversaires après les avoir aspirés, le tout en gérant mieux ses émotions ». Makan Traoré (-70 kg) mène, lui aussi, parallèlement une carrière en pros et a développé sa vitesse de bras ainsi que sa capacité à avancer même si, spontanément, il préfère remiser en exploitant sa force de frappe. Yojerlin Cesar (-80 kg) est, lui, dans une forme resplendissante comme en attestent ses deux podiums en Amérique du sud et en Asie centrale. Enfin, Soheb Bouafia (-90 kg) et son cardio hors norme aura une carte à jouer à condition « de gagner en constance et de ne pas négliger les moyens de défense alors qu’il a progressé dans la construction de ses attaques et en terme de réactivité », se félicite Malik Bouziane

A cela s’ajoute la nécessité de s’adapter aux nouvelles catégories olympiques qui vont de cinq en cinq kilos. Ainsi, Lounes Hamraoui est-il descendu en -60 kg. Hugo Grau en a fait de même en -65 kg tandis que Makan Traoré a dû perdre un kilo pour passer en -70 kg et Soheb Bouafia deux pour être aligné en -90 kg.

La configuration est quelque peu identique chez les féminines avec les absences de deux olympiennes, Amina Zidani, qui est récemment devenue maman, et Davina Michel qui se remet d’une blessure au genou. Parmi celles qui étaient aux JO, seule Wassila Lkadiri en découdra sur les bords de la Mersey. « Pour autant, nous abordons cette nouvelle olympiade et cette échéance avec enthousiasme et un groupe restreint, rajeuni qui vit bien. On peut en attendre de belles choses, sachant que nous avons fait le choix de n’emmener que des boxeuses qui ont le potentiel pour performer et qui n’en sont pas au début de l’apprentissage du haut niveau », détaille Stéphane Cottalorda, entraîneur national, responsable de la filière féminine.

Romane Moulai, qui est descendue en -48 kg, sera la seule à évoluer dans une catégorie non olympique. De par son vécu, la Phocéenne, qui s’est installée en Île-de-France, visera un podium, elle qui a déjà été classée dans le top 8 d’un championnat du monde. Wassila Lkadiri (-51 kg) nourrit la même ambition légitime puisqu’elle a, par le passé, été médaillée de bronze mondiale et a, plus récemment, terminé troisième de la World Boxing Cup d’Astana. Melissa Bounoua (-54 kg) est la nouvelle venue. Elle doit sa première sélection à ce niveau à ses récents résultats probants sur la scène internationale. De son côté, Sthélyne Grosy (-57 kg), qui a performé en U23, aura l’occasion de faire étalage des qualités pugilistiques qu’on lui connaît pour marquer son territoire en élite et, qui sait, monter sur la boîte. « Elle va aborder ses deuxièmes Mondiaux avec davantage d’expérience et d’attentes », résume Stéphane Cottalorda. Enfin, Maëlys Richol (-65 kg), qui revient de blessure et pour qui ce sera le premier rendez-vous planétaire chez les grandes après avoir brillé de mille feux chez les jeunes, aura pour mission, certes, d’emmagasiner un maximum d’expérience mais, surtout, d’enchaîner un maximum de combats.

A l’image de leurs homologues masculins, ces Dames ont enquillé les stages pour parfaire leur condition physique et mettre l’accent sur l’aspect technico-tactique en opposition. Avec, à chaque fois, une individualisation poussée mais aussi des axes de travail communs, en particulier, l’utilisation du bras avant, la prise de distance ou encore, les déplacements latéraux. Des atouts utiles pour se distinguer sous les feux de la rampe, outre-Manche.

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