Mohammedi, le retour

Partager cet article sur 
Retour aux actualités

 

Après un an d’inactivité, l’Azuréen (39 v, 5 d) est remonté sur un ring, le 11 novembre, au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. Il s’y est montré brillant lors d’un combat où il avait tout à perdre face au dur Hakim Zoulikha (24 v, 10 d), étrillé aux points, à l’unanimité des juges (100-91, 98-92, 99-92).
 
 
On l’avait quitté un soir d’octobre 2016, à Issy-les-Moulineaux, tout heureux. Le Sudiste venait d’effectuer son retour dans l’Hexagone et de s’emparer de la ceinture WBC francophone des super-moyens. Il était alors question qu’il s’engage avec le promoteur Jean-Marc Mormeck. Depuis, plus de nouvelles, avant, donc, de retrouver les feux de la rampe, en l’occurrence ceux du vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines où il a remplacé Mehdi Amar, insuffisamment remis de sa main tailladée il y a quelques mois lors d’une agression au couteau, pour recevoir la réplique d’Hakim Zoulikha, lui-même en quête de réhabilitation après la perte de son titre de l’Union européenne des mi-lourds devant Serhiy Demchenko, le 18 mai dernier, au Cirque d’Hiver, à Paris. « Je devais boxer en mars mais cela ne s’est pas fait, raconte Nadjib Mohammedi. Entre temps, j’ai eu des choses à régler sur le plan personnel. A présent, je travaille avec Malamine Koné avec un nouveau plan en perspective. Ce n’est pas pour autant que je m’étais arrêté de m’entraîner. Cela s’est vu contre Hakim Zoulikha que je voudrais remercier pour son professionnalisme. C’est un adversaire dur au mal. Je n’ai pas cherché le KO mais à travailler tranquillement, au fil des rounds. Il n’y avait pas de différence sur le plan physique ou autre, simplement un petit manque de ring de ma part, ce qui est normal. Néanmoins, je suis content car j’ai fait les choses comme il fallait. Je suis revenu et tout va bien. J’ai retrouvé de bonnes sensations mais je suis un boxeur qui a besoin d’être actif. » Autant le dire, dans les Yvelines, l’ancien challenger mondial a effectué un véritable récital devant le Villeurbannais, déployant une boxe fluide, pleine de panache, toute en mobilité et en technique ; surtout, une boxe sans fioriture délestée de gestes inutiles.
 
« Ce match était quelque peu un quitte ou double »
 
De quoi voir l’avenir de manière sereine. Le Français devrait normalement être à l’affiche de la prochaine soirée qu’organisera Malamine Koné, en janvier, à Levallois. Et ce, pour disputer une ceinture internationale, non pas en mi-lourds mais en super-moyens. « Cela fait un an que c’est ma nouvelle catégorie car depuis que je travaille, aux États-Unis, avec Abel Sanchez, il m’est plus facile de faire la limite des super-moyens, justifie le Provençal. Je m’y sens à laisse sachant que j’y ai autant de vitesse et de puissance. L’aspiration de chaque boxeur de haut niveau est de disputer un championnat du monde mais s’il y a un championnat d’Europe à faire, je serai également prêt. Tout est faisable et je suis disposé à prendre n’importe qui. J’ai encore l’envie et les capacités physiques de faire de grandes choses. »
 
Pour cela, Nadjib Mohammedi va continuer de se préparer outre-Atlantique, à Big Bear, dans les montagnes californiennes, sous la houlette d’Abel Sanchez, mentor de Gennady Golovkin : « L’objectif est de me perfectionner, d’améliorer mes qualités et de combler mes lacunes. Le club d’Abel Sanchez est, je dirais, le club des KO. On met donc l’accent sur la puissance. Par ailleurs, défensivement, je pense être mieux qu’auparavant. J’ai le menton plus bas et les mains plus hautes. Le travail paie. »
 
Présent dans le coin du Tricolore, Nasser Lalaloui acquiesce : « J’ai trouvé la prestation de Nadjib très bonne. Il a respecté les consignes même quand on lui disait de monter sa garde. On lui avait demandé d’effectuer des changements de rythme, de boxer sur les jambes, de ne pas accepter la guerre et de passer certains enchaînements, ce qu’il a fait. Il est très à l’écoute et agréable à diriger. Il était extrêmement motivé. Il avait envie de montrer qu’il n’est pas fini et qu’il faut encore compter sur lui. En effet, ce match était quelque peu un quitte ou double. S’il n’avait été bon, on aurait émis des doutes pour savoir si ses qualités pugilistiques sont encore là ou pas. »
 
Par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit photos : Denis Boulanger - Presse Sports

 

 

 

Découvrez aussi
crossmenu
linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram