Ce samedi, à Clichy, le Tricolore (28 v, 1 d) tentera de s’emparer du titre EBU vacant des super-welters. Pour cela, il devra prendre l’ascendant sur le Belge Jan Helin (18 v, 1 n, 4 d). Un défi qu’il aborde avec le plus grand sérieux.

« Jan Helin est longiligne. Il ne prend pas trop de risques mais accepte quand même le combat. Il est, en outre, assez complet. Même s’il a plutôt tendance à être sur le reculoir avec des appuis parfois sur la pointe des pied, il est capable de s’adapter et, au besoin, d’avancer. D’ailleurs, lorsque, comme lui, on compte treize victoires avant la limite sur dix-huit combats, c’est quand même que l’on envoie. Il mise beaucoup sur son crochet du bras arrière. En somme, il sait boxer. » : Milan Prat n’a pas manqué de dresser la fiche signalétique et pugilistique de son rival.
« Je suis serein. Tous les feux sont au vert »
Fidèle à lui-même, il aborde l’échéance sereinement. « Le but sera d’imposer mon rythme, notamment en donnant beaucoup de jabs et en combinant, mais aussi de le laisser venir d’autant que Jan Helin est assez ouvert au corps... En fait, je vais plutôt m’adapter à ce qu’il aura envie de faire. On verra comment je le sens et comment il tape. L’idée, c’est plutôt, au départ, de contrer et, plus les rounds passeront, de conclure s’il baisse d’intensité », suggère le Francilien. Pour cela, il a effectué l’essentiel de sa préparation à Houston, sous la houlette de Bobby Benton. Au Texas, il a fignolé les choses en soignant des détails qui, en réalité, n’en sont pas comme le timing. « Maintenant, il reste à dérouler, sourit le Français. Je suis serein. Tous les feux sont au vert. Je me suis entraîné dur. A présent, il n’y a plus qu’à… »
Ce duel aura des allures de relance pour celui qui a déjà détenu le titre continental, en 2022. Le reconquérir serait, à coup sûr, synonyme de nouveau grand pas en avant dans sa carrière. « Je suis déjà bien classé en IBF et en WBO, rappelle l’intéressé. Être champion d’Europe permet de figurer dans le top 15 en WBC et en WBA. C’est une ceinture indispensable. Quand on est champion d’Europe, on se voit toujours proposer des choses parce qu’il y a des adversaires qui veulent vous affronter. Et puis après l’Europe, il ne reste pas grand-chose… » Une opportunité mondiale, faut-il comprendre. C’est tout le mal que l’on souhaite à l’ancien membre de l’équipe de France amateur.

