Dans la série, on n’arrête pas le progrès, le championnat du monde WBA des super-welters, qui a sacré le Villeurbannais, le 20 juillet, à Marseille, restera sans nul doute dans les annales. Explications.
Outre les péripéties qui ont conditionné la tenue de ce duel planétaire, avec un changement d’adversaire à la dernière minute, le Français Anderson Prestot ayant accepté de remplacer in extremis le Russe Magomed Kurbanov, forfait sur le fil pour cause de visa reçu trop tardivement et non délivré à son entraîneur, c’est désormais la nature du titre remporté par Michel Soro qui est en cause.
Comme le révélait le journal L’Équipe, dès le lendemain, alors que ce championnat du monde WBA avait initialement été présenté comme un championnat dit régulier, celui-ci a été requalifié en championnat gold par la WBA, une ceinture moins prestigieuse. « Face à ces circonstances exceptionnelles, la WBA a pris la décision logique de ne finalement pas attribuer le titre régulier à Michel Soro. En effet, l'adversaire de Michel Soro, son compatriote Anderson Prestot, n'était pas classé au ranking de la WBA au moment du combat », a expliqué l'encadrement du Français dans un communiqué.

Erislandy Lara à l’origine du pataquès
Par ailleurs, comme l’a précisé, dans les colonnes du quotidien, le promoteur Sébastien Acariès, c’est le Cubain Erislandy Lara - désormais, cochallenger officiel de Michel Soro contre lequel il doit disputer le titre régulier s’il bat le Mexicain Ramon Alvarez, le 31 août, à Minneapolis pour le titre WBA… par intérim - qui est à l’origine de ce pataquès. Et ce, pour une histoire de gros sous. En effet, lorsqu’une ceinture est vacante, les boxeurs se partagent à parts égales le montant des enchères alors que si elle est déjà attribuée, le tenant empoche 60 % et le challenger 40 %.
A noter que le titre de WBA super champion de la catégorie est détenu par l'Américain Julian Williams, également champion IBF. Par ailleurs, le champion du monde WBC est l’Américain Tony Harrison, son alter ego en WBO étant le Mexicain Jaime Munguia.
Alexandre Terrini
