Le 22 octobre, à Charleroi, le Français (22 v, 1 n, 7 d) s’est incliné sur le fil, aux points (94-94, 96-94, 96-94), devant le Belge Antoine Venackere (19 v, 1 d) alors que le titre IBO continental des super-légers était en jeu. Et ce, au terme d’une prestation convaincante.
« Je n’accepte pas tellement le verdict. J’aurais plutôt penché pour un match nul d’autant que le combat a été extrêmement serré, justifie le Tricolore. C’est moi qui ai avancé et imposé le rythme lors des quatre premiers rounds. A partir du cinquième, Antoine Venackere a commencé à changer de stratégie en avançant à son tour pour rechercher la mi-distance. J’ai alors veillé à ne pas rester en face afin de ne pas m’exposer mais, au contraire, à désaxer. Surtout, c’est moi qui ai fini plus fort dans les trois dernières reprises. En outre, le Belge a donné beaucoup de coups irréguliers, que ce soient des coups bas ou derrière la tête. Je pensais qu’à la longue, l’arbitre finirait pas lui infliger un avertissement. Si cela avait été le cas, je l’aurais emporté. »
« Gagner en efficacité en me posant davantage sur mes appuis »
Devant un adversaire assez complet sur le plan technico-tactique, capable d’aller au charbon comme d’en découdre sur les jambes, le Tarbais a donné tout ce qu’il avait en magasin tout en s’évertuant à opérer sa mue pugilistique. « A la base, je suis plutôt un styliste, insiste-t-il. Cependant, depuis mon championnat de France des légers perdu, en juillet dernier, contre Mehdi Sellami, à Fontenay sous-Bois, je m’efforce de changer ma boxe. Je me suis dit que le spectacle était terminé (sic) et qu’il me fallait gagner en efficacité en me posant davantage sur mes appuis pour faire vraiment mal à l’adversaire. C’est ce que j’ai appliqué devant Antoine Venackere en imposant sans cesse un pressing. Je l’ai d’ailleurs touché dans la dixième reprise et il a été suffisamment malin pour s’accrocher. Néanmoins, même si je suis déçu du résultat, je n’ai pas de regrets dans la mesure où j’ai fait ce que j’avais à faire. »
Il convient également de souligner que le Pyrénéen évoluait exceptionnellement en super-légers. Un défi qu’il avait relevé car une ceinture était en jeu et il ne voulait légitimement pas laisser passer une telle occasion. Mais, à présent, son souhait est de redescendre dans sa catégorie naturelle où il n’accusera pas de déficit de taille et où il se sent davantage à son aise par la grâce d’un compromis vitesse-puissance-rapidité plus optimal. Le tout avec l’ambition d’avoir une nouvelle chance nationale.
