L’Héninois (20 v, 1 n) n’a pas eu à s’employer grandement pour terrasser par jet de l’éponge (2e) le modeste Colombien Beibi Berrocal (17 v, 7 d), le 5 décembre, à Levallois. Signe qu’il est en grande forme.
Le Nordiste entamait les hostilités tout en contrôle, sans se précipiter, tel un animal à sang froid prêt à bondir sur sa proie. A la vue de son attitude timorée, le visiteur devait sans doute se méfier de l’eau qui dort et de la réputation de puncheur du Tricolore. Cependant, la peur n’évitant nullement le danger, il allait coup sur coup au tapis dans le premier opus, crucifié par des enchaînements pleine face du Français qui combinait très proprement sans tomber dans la facilité. Rebelote dans la seconde reprise au cours de laquelle le Sud-Américain se retrouva au sol pour la troisième et dernière fois, son coin ayant la sagesse d’arrêter là les frais, conscient que la donne ne pouvait qu’empirer.
« Une deuxième olympiade, ce serait avec grand plaisir »
Après un an d’inactivité, Mathieu Bauderlique avait tout lieu d’être satisfait d’une pareille issue et de préciser ses projets au micro de RMC Sport : « On a attend toujours beaucoup de nous et il y a encore plein de choses à travailler. Je progresse. J’ai une meilleure assise. Je me suis senti très bien. J’ai eu treize semaines de préparation. On a enduré la chose et il fallait lui faire payer l’addition (sic). Mes mains vont beaucoup mieux. Pourquoi pas une deuxième olympiade… On verra par la suite. Ce n’est pas moi qui gère ça mais ce serait avec grand plaisir. Représenter les couleurs de son pays au niveau international, on ne demande pas mieux. Quant au fait d’affronter l’Anglais Joshua Buatsi, pourquoi pas non plus. Forcément, on aimerait bien voir ce duel entre deux médaillés de bronze aux Jeux olympiques (de Rio en 2016, N.D.L.R.). On a l’impression que chacun a une trajectoire différente mais tôt ou tard, on ne pourra pas s’éviter. »