Le Nordiste (12 v, 1 d) s’est incliné par arrêt de l’arbitre, dès la première reprise, face à l’anonyme Italien Dragan Lepei (11 v, 1 d), le 24 juin, à Pont-Sainte-Maxence. Une cruelle déconvenue forcément.

C’est la dure loi de la boxe, diront certains. Oui et non. Certes, le médaillé de bronze aux JO de Rio avait parfaitement entamé les débats. Entreprenant et précis, il n’avait pas tardé à faire parler sa puissance. Au point que dès les premiers instants, le Transalpin d’origine roumaine avait été malmené, voire bringuebalé. On ne donnait alors pas cher de sa peau, lui qui, de surcroît, pâtissait d’un déficit d’allonge qui le contraignait à avancer et donc à se découvrir.

Et puis voilà que sur une nouvelle attaque du Nordiste, alors qu’il était encore une fois sur le reculoir, Dragan Lepei le bienheureux délivrait un large crochet droit à la godille qui foudroyait l’Héninois à la pointe du menton. L’ancien membre de la Team Solide se relevait très péniblement mais n’ayant, à l’évidence, pas retrouvé tous ses esprits, il était fort logiquement arrêté par l’arbitre. Impensable d’autant qu’il s’agissait de sa première sortie devant les caméras de SFR et sous les yeux de son nouveau promoteur, Brahim Asloum.
« J’ai manqué de vigilance »
Le Français plaidait coupable : « Je me suis fait surprendre sur une sortie d’attaque. J’ai manqué de vigilance. C’est dommage que ce soit arrivé à ce moment-là et à mon niveau. C’est dur à encaisser. C’est comme ça, ainsi va la vie. Il y a de la déception. Je vais prendre du recul et récupérer. » Entraîneur du Tricolore, Mohamed Nichane reconnaissait que son élève avait fauté : « Mathieu n’a pas totalement suivi les consignes. Il était prévu qu’il travaille à distance avec son bras avant. Ce n’était pas à lui d’aller chercher l’Italien. Il fallait le faire déclencher pour ensuite contre-attaquer. Mais comme il a pris le dessus rapidement, il a oublié de conserver une garde hermétique et voilà… Je pense qu’il a aussi voulu trop bien faire et finir au premier round même si on lui répétait qu’il avait le temps. C’est plus fort que lui… »

Par Alexandre Terrini
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
Crédit photo : Denis Boulanger - Presse Sports