Ce 28 janvier à Deauville, Hassan Amzile (6 v, 2 d, 1 n) et Mohamed Suleiman Kartoum (11 v, 1 d, 1 n) se sont quittés sur un match nul majoritaire (95-95, 95-95, 97-93) au terme de dix reprises disputées. Le titre de champion de France des poids super-légers reste vacant.
Le prestigieux Salon des Ambassadeurs affichait complet pour ce gala organisé par Djamel Yacouben et sa société Prestige Fight. Le concept du promoteur Parisien qui propose des soirées mêlant boxe et diners haut de gamme dans des endroits luxueux, a trouvé son public. Les VIP en tenues de soirées autours des tables cohabitent avec les habituels spectateurs de boxe et la majorité des combattants avouent être ravis d’évoluer dans ces lieux sortant de l’ordinaire.
Quatre combats professionnels avec des pugilistes Français de premier plan, une ceinture WBO et l’alléchant championnat de France des super-légers figuraient au programme.
Une question restait en suspens avant ce championnat de France ; le jeune (22 ans) Mohamed Suleiman Kartoum n’était-il pas encore un peu tendre pour un boxeur tel que le talentueux Hassan Amzile ? Les deux hommes ont rejoint les rangs professionnels quasiment à la même époque mais l’ainé des deux a effectué une remarquable carrière amateur internationale qui lui conférait un indéniable avantage d’expérience.
Mohamed Suleiman Kartoum a crânement tenu son rôle d’outsider dans cette totale opposition de styles mais il n’est pas parvenu à combler un certain manque activité alors qu’Hassan Amzile a délivré des coups pendant dix rounds. Décidé à intimider son jeune co-challenger, Hassan Amzile entrait immédiatement en action en donnant sa droite puis en enchainant avec ses crochets des deux mains sur les flancs. Mohamed Suleiman Kartoum avançait et cherchait à cadrer un adversaire mobile, il plaçait un crochet droit puis un gauche au corps de l’ex champion de France, celui-ci répliquait avec un court uppercut droit. Hassan Amzile travaillait sous tous les angles, beaucoup de frappes arrivaient dans les gants de son rival mais celui-ci ne remisait pas ou de manière sporadique. « Il faut travailler, il faut travailler », s’époumonait Rachid Labdouni, Mohamed Suleiman Kartoum se créait des ouvertures mais n’allait pas au bout de ses actions. Hassan Amzile déroulait sa boxe, gauche en bas, droite à la face, et toujours des séries spectaculaires sur les flancs, des frappes quelque peu dénuées d’efficacité mais une activité de tous les instants qui lui permettait de demeurer serein malgré la bonne opposition de son jeune adversaire. Mohamed Suleiman Kartoum réalisait une bonne 7e reprise en touchant avec son bras avant et sa droite. Hassan Amzile lui répondait avec une droite au round suivant avant que les deux hommes ne se livrent un échange de directs du bras avant. Hassan Amzile finissait légèrement plus fort avec un court uppercut droit.
Certains rounds avaient été disputés, avec d’un côté l’activité D’Hassan Amzile et de l’autre, les coups précis mais moins nombreux de Mohamed Suleiman Kartoum, deux juges arrivaient à un score de parité alors que la carte du 3e officiel attribuait trois points d’avance à Hassan Amzile.