Masson, le retour

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Le Nordiste (17 v, 1 n, 3 d) a reconquis la ceinture européenne des mouches grâce à sa victoire avant la limite (K.-O. technique 9e) aux dépens de l’Ukrainien jusque-là invaincu, Oleksandr Hryshchuk (16 v, 1 d), le 20 mai, à Pont-Audemer.
 
 
On se souvient que le Français avait dû abandonner sa ceinture, malgré lui, il y a un an, pour cause de blessure au genou. Seule consolation, c’est son camarade de club et fils de son entraîneur, Vincent Legrand, qui s’était emparé de la couronne dans la foulée. Il y a depuis renoncé pour laisser la place à son ancien détenteur. C’est que chez ces gens-là, le fair-play, la sportivité et la parole donnée ne sont pas des vains mots.
 
 
Pour remonter au sommet du Vieux Continent, l’Arrageois savait ce qu’il avait à faire. En l’occurrence, déroger à ses habitudes et rentrer vite dans le combat sans jouer les diesels et montrer que c’était bel et bien le lui le champion. A dire vrai, il n’y ait pas franchement parvenu. A l’entame du duel, c’est en effet le visiteur qui se révélait le plus mobile et, surtout, le plus actif. Désaxant intelligemment et doté d’une vitesse gestuelle appréciable, il menait les débats. Heureusement, ses coups manquaient singulièrement de puissance au contraire de ceux du sociétaire de l’USO Boxing Club Bruaysien.
 
Joël Legrand avait raison
 
En effet, beaucoup plus fort physiquement, le Tricolore malmenait à chaque fois son rival quand il se décidait à accélérer franchement et à faire la différence. Seul problème, il n’usait de cet atout qu’avec parcimonie et n’enchaînait pas assez. A force de ne pas emballer la confrontation, il laissait trop Oleksandr Hryshchuk s’organiser et manœuvrer à sa guise. Son coin ne semblait pourtant pas s’en inquiéter outre mesure. Toujours aussi calame et placide, Joël Legrand lui recommandait de donner davantage son bras avant, convaincu que « ça allait venir ». Même si son protégé ne se résolvait pas réellement à être plus agressif, la suite allait lui donner raison. En effet, dans la neuvième reprise, alors que l’on pensait que le faux rythme des échanges allait se poursuivre, un crochet gauche à la tempe suivi d’un uppercut droit stoppaient net l’Ukrainien. L’arbitre ne pouvait qu’en prendre acte et officialiser la précieuse victoire de Thomas Masson qui s’est sans nul doute ressenti de ces longs mois d’inactivité au plus haut niveau.
 
 
« Je savais ce que je faisais. J’étais en avance au pointage. J’ai pris le temps de construire, se justifiait-il devant les caméras de SFR Sport. Il y avait douze rounds, j’avais donc le temps d’observer mon adversaire. Moi, je monte crescendo. J’étais encore bien physiquement et j’avais prévu d’accélérer jusqu’à la fin. » Une prochaine défense victorieuse de son titre le rapprocherait sans nul doute de l’échéance planétaire à laquelle il aspire légitimement.
 
Par Alexandre Terrini
 
Mise en ligne par Olivier Monserrat-Robert
 
Crédit photos : Jérôme Fouache

 

 

 

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