Ce samedi, à Vernoux-en-Vivarais, en Ardèche, la Française (7v, 1 n, 2 d) honorera sa troisième tentative continentale, cette fois en super-welters. En espérant que ce sera la bonne face à la dure Italienne Andrea Hilary Gomiero (7 v).
Pas sûr que l’on fasse dans la dentelle sur le ring du gymnase municipal de Vernoux-en-Vivarais. Cochallenger du titre EBU vacant des super mi-moyens, la Transalpine n’a, en effet, rien d’une pugiliste au style léché et onctueux. Ce serait même le contraire, à entendre Jérôme Rey, l’un des entraîneurs de la Tricolore. « Andrea Hilary Gomiero est davantage une battante qui a tendance à aller chercher la bagarre à mi-distance, notamment avec sa droite assez large, confirme-t-il. Elle est dangereuse avec son bras arrière et aime les bras de fer dans les cordes. Disons qu’elle est puissante mais prévisible. »
« Auparavant, Marine se mettait trop de pression »
Dans ces conditions, que faire ? Le camp de la Niçoise se garde bien de dévoiler ses intentions technico-tactiques. La réponse tient en un maître-mot : savoir s’adapter aux différentes configurations que pourra prendre la confrontation. Pour cela, Marine Beauchamp s’est préparée avec Jérôme Rey et Karim Chelloul, ce dernier étant le coach du BC Vernousain. Il s’est d’ailleurs démené pour mettre sur pied cet événement de grande ampleur auquel devrait assister pas loin de 600 spectateurs dans une commune qui ne compte que… 2 000 habitants ! A la salle, sa protégée a beaucoup peaufiné sa palette d’enchaînements et, sur le plan physique, son cardio et son endurance pour rester explosive et tonique tout au long des dix rounds au cas où…
L’objectif sera de vaincre le signe indien et de décrocher enfin la timbale européenne. « Auparavant, Marine se mettait trop de pression, suggère Jérôme Rey. Là, je le la trouve plus sereine. Dans sa tête, elle est prête. » Et quand la tête va….


