La championne du monde IBF des super-plumes, qui doit disputer, en juin prochain, le Tournoi de qualification olympique (TQO) à Villebon-sur-Yvette (Essonne), fait partie des postulantes pour arborer les couleurs de la Patrie lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, à Tokyo. Ce qui est en soi déjà valorisant tant pour elle que pour le noble art.

La commission exécutive du Comité international olympique (CIO) a fait le choix, dans l’ère du temps, de promouvoir la parité en autorisant chaque pays, s’il le souhaite, à nommer un homme et une femme comme porte-drapeaux de sa délégation olympique. Une opportunité qu’a saisie la France où la mixité de genre est une priorité des pouvoirs publics.
Pour cela, chaque fédération olympique a désigné deux ambassadeurs - Sofiane Oumiha et Maïva Hamadouche pour ce qui est de la FF Boxe - dont certains ont fait acte de candidature, laquelle a été examinée en vue d’être retenue par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Ce qui a été le cas de Maïva Hamadouche qui postulera en compagnie de six autres prétendantes : Clarisse Agbegnenou (judo), Johanne Defay (surf), Sandrine Gruda (basket), Kristina Mladenovic (tennis), Mélina Robert-Michon (athlétisme) et Charline Picon (planche à voile).
« Il faut tout faire à fond. C’est une très belle aventure »
Les heureux(ses) élu(e)s seront connues au plus tard début juillet, à l’issue d’un scrutin électronique auquel participeront l’ensemble desdits ambassadeurs. Ces derniers n’opteront pas pour un nom mais établiront un classement préférentiel par points. Les vainqueurs seront logiquement ceux qui auront obtenu le plus de points.
Par-delà l’incertitude du verdict de ses pairs, Maïva Hamadouche se réjouit d’être de la partie et de ce que sa présence symbolise : « J’ai été agréablement surprise que la Fédération me désigne pour la représenter. J’ai vraiment à cœur de représenter la délégation française et la France dans son ensemble. Je me dis que c’est peut-être mon unique chance d’assumer ce rôle-là. Ce sont les Jeux et tout ce que je pourrai faire pour vivre ce moment à fond et porter haut les couleurs de la France, je le ferai. Il faut tout faire à fond. On n’est plus dans la demi-mesure. C’est pour ça que quand l’opportunité s’est présentée, je n’ai pas hésité à dire oui. C’est une très belle aventure. Quand je vois le nombre d’athlètes en lice, je me dis qu’il est possible que ça passe. On ne sait jamais même si la concurrence est rude. Une boxeuse porte-drapeau, ce serait génial pour l’image de notre sport. Ce serait l’occasion de promouvoir la boxe féminine, certes, mais aussi la boxe en général. Le fait qu’il y ait un binôme des deux sexes montre que la France milite vraiment pour l’égalité hommes-femmes. Et je trouve ça bien. »